Induction, vitrocéramique, gaz, électrique... Choisir des plaques de cuisson pour la cuisine peut s'avérer un véritable casse-tête. Aspects techniques à ne pas négliger, coût moyen, consommation... On fait le point sur les différents modèles disponibles sur le marché avec Gaetan Giroud, chef de produits Whirlpool, Céline Rolin, chef de produits Encastrable/ Intégrable chez Darty et Céline Adamski, chef de produits cuisine chez Leroy Merlin.
Cuisinier assidu ou adepte des petits plats minute... Vous recherchez de nouvelles plaques de cuisson pour la cuisine mais hésitez quant au modèle à adopter ? Plaques à induction, à gaz, vitrocéramiques ou électriques... Côté Maison décrypte pour vous les différents modèles disponibles sur le marché.
Les plaques de cuisson à induction
Les plaques à induction, kézaco ?
Design, élégantes, les plaques à induction sont aussi le modèle de plaques de cuisson le plus élaboré techniquement. Oui mais comment fonctionnent- elles ? Des électro-aimants à l'intérieur de la plaque créent un champ magnétique qui se transforme en chaleur au contact d'un matériau ferromagnétique (poêle, casserole...au fond en fer.) ; attention cependant, seuls ces éléments ferromagnétiques (fonte, acier émaillé...) peuvent fonctionner avec les plaques, il vous faudra donc vous (ré)équiper en conséquence. En d'autres termes, la plaque ne chauffe que quand un récipient adapté est posé dessus. Résultat : "Une puissance de cuisson accrue et ciblée mais aussi une vraie précision d'utilisation. La montée et la descente en température se fait rapidement, sans déperdition de chaleur précise, explique Céline Rolin. Comptez deux à trois fois moins de temps pour faire bouillir une casserole d'eau, soit moins de 10 minutes pour chauffer 4 litres d'eau."
Précises, réactives, les plaques à induction sont donc particulièrement adaptées aux utilisateurs pressés, mais aussi aux passionnés de cuisine. Elles sont idéales pour les cuissons spécifiques comme la saisie (puissante et immédiate), la fonte du beurre, du chocolat... (qui nécessite une cuisson lente et douce pour ne pas brûler). Trois, quatre, cinq feux.. comme pour les autres plaques de cuisson, le choix du nombre de foyers dépend de la taille de la cuisine, des habitudes et de la composition de la famille.
Les prix : Au regard de leur technologie, les plaques à induction sont les plus onéreuses du marché. Comptez 260 euros pour une entrée de gamme à quatre feux, jusqu'à 1600 euros pour les modèles les plus élaborés. Ensuite, tout dépend des options du modèle sélectionné. Quelques exemples :
La fonction Booster
La fonction booster permet d'utiliser une zone de cuisson à une puissance plus élevée que la normale, en ponctionnant de la puissance aux zones complémentaires.
Les minuteurs
Les minuteurs permettent de programmer la durée de cuisson à une puissance donnée. Ils préviennent l'utilisateur de la fin de la cuisson par un signal sonore.
Le bandeau de commande avec accès directe : chaque feux bénéficie d'un bouton individuel, contrairement aux modèles entrée de gamme.
La zone flexible : Les tables avec zone "flexible" sont composée de plusieurs inducteurs indépendants. Elles offrent deux cas de figure : soit la possibilité de cuire séparément deux plats, à deux puissances différentes en les disposant chacun sur une moitié de la zone. Soit de cuire un unique plat de grande taille, en disposant l'ustensile sur l'intégralité de la zone. cette dernière, "intelligente" reconnait automatiquement la surface à chauffer.
Et au niveau de l'entretien ? Les plaques à induction sont très faciles à nettoyer. D'autant que les fabricants rivalisent d'inventivité pour concevoir des supports toujours plus faciles d'entretien. Exemple? : Le revêtement iXelium 6 ème sens Whrilpool, une technologie breveté. "Il s'agit d'une fine pellicule invisible sur la plaque de cuisson qui la protège, la rend plus facile à nettoyer et réduit de 30 % les rayures et micro-chocs sur sa surface", explique Gaëtan Giroud.
Côté sécurité ? "Outre la rapidité d'utilisation, la sécurité est l'un des autres grands avantages des plaques de cuisson à induction, explique Céline Adamski. Puisque seul le récipient déclenche le processus de cuisson, il n'y a donc quasiment aucun risque de se brûler. En outre, la plupart des plaques disposent de verrouillages et de systèmes d'arrêt automatiques en cas de surchauffe ou de débordement, pratique lorsque l'on a des enfants."
Et la consommation alors ? "Si elles sont plus chères à l'achat, leur rapidité de chauffe et l'arrêt direct de cuisson quand le récipient est ôté de la plaque permet de réaliser des économies d'énergies de 30% à 60%", explique Céline Adamski.
Les plaques de cuisson vitrocéramiques
En apparence, les plaques vitrocéramiques sont identiques aux modèles à induction. En apparence seulement !
Les plaques vitrocéramiques, kézaco ? Comme les modèles à induction, les plaques vitrocéramique sont recouvertes de verre. Mais la ressemblance s'arrête là. "Les modèles vitrocéramiques sont en somme des plaques électriques surmontées d'une plaque de verre", résume Céline Rolin. Leur technologie est plus simple que celles des inductions. Elles proposent deux sortes de technique de chauffe différentes : les foyers "radiants" qui chauffent par rayonnement, et les "halogènes", plus puissants, mais qui ne chauffent que par impulsions successives. Quoi qu'efficaces, elles délivrent donc moins de puissance que les inductions : de 1700 à 2800 watts en moyenne (contre 3600 w pour une induction ). A l'arrivé, le prix s'en ressent.
Les prix : On peut s'équiper à partir de 190 euros (environ pour un modèle quatre foyers) et jusqu'à 450 euros environ. Le public idéal pour les tables de cuisson vitrocéramiques ? Les amoureux de design qui veulent apporter une note élégante dans leur cuisine mais n'ont pas besoin d'une puissance accrue aux fourneaux.
Et au niveau de l'entretien ? Là encore, la surface plane et la chaleur indirecte facilite le nettoyage des plaques. Donc pas de difficulté particulière. Un produit d'entretien spécifique , un coup d'éponge et le tour est joué !
Côté sécurité ? Contrairement aux inductions, ces plaques restent chaudes plus longtemps. Cependant des indicateurs de chaleur (qui signalent lorsqu'une plaque n'est plus chaude) mais aussi une sécurité anti-débordement réduisent tout de même les risques d'incidents.
Et la consommation alors ? Quelque soit le mode de chauffe (halogène ou foyers radiants) les plaques vitrocéramiques sont plus gourmandes en énergie que les autres plaques.
Les plaques de cuisson à gaz
Synonyme de cuisine gastronomique dans l'inconscient collectif, utilisées par les professionnels de la cuisine, la cuisson au gaz reste un mode de cuisson appréciée par le grand public. La table à gaz présente d'ailleurs plusieurs avantages. D'abord celui de pouvoir contrôler visuellement la cuisson, puisque contrairement aux autres types de plaques, la flamme du gaz est visible pendant l'utilisation. Son autre avantage : elle offre une grande précision de cuisson avec un arrêt instantané de la production de chaleur dès le bouton du gaz éteint (contrairement aux plaques électriques par exemple). Enfin, elle est très solide et facile à utiliser, d'autant que de nombreux modèles disposent aujourd'hui du système d'allumage intégré. A l'achat comme à l'usage, les plaques au gaz sont parmi les appareillages de cuisson les moins onéreux du marché.
Les prix : Ils varient du très abordable (à partir de 130 euros pour un modèle quatre brûleurs) au haut de gamme (1000 euros). Et la puissance alors ? Ces modèles sont puissants ( jusqu' à 3500 watts) mais présentent beaucoup d'inertie de chaleur, donc de déperdition d'énergie. Néanmoins les fabricants cherchent aujourd'hui à palier à ce problème en concentrant leur recherche sur des modèles de feux plus adaptés. "Comme le modèle Flat Burner de Whirlpool, remarque Gaétan Giroud. Dotée de feux ultra-plats, cette plaque produit des flammes moins "mobiles", la chaleur est donc concentrée sur la zone concernée, sans perte d'énergie."
Et au niveau de l'entretien? A moins de sélectionner un modèle assez haut-de-gamme, au revêtement traité spécifiquement, la plupart des plaques au gaz sont plutôt fastidieuses à entretenir. Il faut enlever les grilles, les foyers, nettoyer les manettes...
Côté Sécurité ? Même topo : pas optimal. Attention aux petits mains qui traînent, les plaques au gaz mettent longtemps à refroidir et le contact avec la flamme est direct pendant le fonctionnement. En revanche, pas de crainte en cas d'extinction de la flamme pendant la cuisson : aujourd'hui les tables de cuisson au gaz disposent d'une sécurité thermocouple : en cas d'extinction accidentelle de la flamme, l'arrivée de gaz est immédiatement coupée.
Et la consommation alors ? Une plaque de cuisson au gaz consomme moins qu'une table à induction par exemple mais comme elle souffre d'une déperdition d'énergie supérieure, cela revient quasiment au même.
Les plaques de cuisson électriques
Idéales pour les petits budgets, les plaques électriques en fonte sont les modèles les moins chères du marché.
Les prix : On trouve des modèles deux feux (ou dominos) à partir de 90 euros et des modèles quatre feux dès 150 euros. Robustes, elles sont aussi d'une simplicité enfantine. Une plaque, un bouton pour allumer / éteindre et régler l'intensité de chaque feux et c'est tout ! En revanche, et c'est sans doute le revers de sa simplicité, elle offre peu de précision de cuisson. La chaleur, transmise par conduction (par le contact entre les résistances et le récipient), monte très lentement. A l'inverse, les foyers en fonte restent bouillants très longtemps.
Et au niveau de l'entretien ? Comme la plaque (en inox, émail...) reste chaude longtemps, on ne peut pas la nettoyer immédiatement et les salissures accrochent d'autant plus. En outre, les projections de liquide sur la fonte endommagent les foyers qui finissent pas rouiller avec le temps.
Côté sécurité ? Là aussi, la note n'est pas optimale. Les feux et le revêtement de la plaque restent très chauds longtemps, d'où un risque accrue de brûlure. Autre point négatif : Aucun système de sécurité n'est prévu en cas de surchauffe ou de débordements.
Et la consommation alors ? Plutôt importante. Comme pour les plaques vitrocéramiques, la consommation électrique reste importante, les avantages de la vitro en moins. A titre d'exemple, 30 minutes de cuisson par jour avec une plaque électrique représente 77 euros/ par an TTC contre 52 euros/ par an TTC avec une induction.
Mais aussi... Les plaques de cuisson mixtes
Comme son nom l'indique, la table de cuisson mixte combine au moins deux types de cuisson. Vous trouverez donc en magasin des plaques mixtes avec foyers à gaz, vitrocéramiques, à induction. Une bonne idée pour combiner les avantages de chacune, selon ses habitudes et son mode de vie. Leur prix ? A partir de 400 euros environ pour une table de cuisson 4 foyers mixant gaz et induction (2/2).
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