Disposer de plus d'espace est le rêve de chacun, et transformer les combles ou aménager le grenier, la première solution envisagée quand on cherche à gagner quelques m2 dans une maison ou un appartement (au dernier étage bien entendu). C'est l'occasion rêvée de créer une pièce en plus mais cela suppose quelques travaux. Il faut notamment s'assurer que la hauteur sous plafond est suffisante pour rendre les combles habitables, avec une pente de toit pas trop abrupte. Des démarches administratives sont indispensables pour mener à bien le projet. Découvrez les règles à connaître avant de vous lancer pour réaliser l'aménagement du grenier de vos rêves.
Chambre, suite parentale, salle de jeux, salle de bains... Nombreuses sont les pièces que peuvent accueillir des combles. D'ailleurs, lorsque l'envie de les envahir nous gagne, les idées d'aménagement du dernier étage fusent. Seulement tous les greniers et combles peuvent-ils être aménagés ? Et bien non ! Hauteur sous pente, mairie, budget, etc, font partie de ces contraintes à prendre en considération avant de débuter l'aménagement de son grenier. Il faut considérer le volume final de l'espace sous charpente, souvent contraint par la mansarde, l'absence de fenêtre parfois ; et envisager un accès confortable - prévoir ainsi à l'étage inférieur un dégagement pour l'escalier. Aménager les combles ou transformer le grenier en une pièce supplémentaire ne se fait donc pas à la légère. Notre pas à pas pour concrétiser votre projet sans fausse note.
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Pouvez-vous aménager votre grenier ?
Avant de contacter un professionnel, voici quatre points essentiels à vérifier pour savoir si vous pouvez ou non aménager votre grenier.
1. Disposez-vous d'une hauteur suffisante pour transformer les combles ?
La pente idéale est une pente à 45°. Elle permet de dégager de précieux mètres carrés supplémentaires. À moins de 35°, il vous faudra sans doute modifier cette inclinaison, voire envisager une surélévation de votre maison.
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2. Quelle est la politique suivie par votre municipalité ?
Cherchez à savoir si le plan local d'urbanisme (PLU) vous autorise à augmenter la surface habitable de votre maison ou appartement. Suivra une déclaration préalable de travaux ou une demande de permis de construire, selon les travaux effectués.
3. Vos voisins sont-ils conciliants ?
Dès le départ, assurez-vous que votre future construction respecte les règlements d'urbanisme en vigueur. Prenez en compte le droit de recours des tiers : les voisins ont deux mois après l'affichage du permis ou de la déclaration pour contester les travaux (notamment si vous créez une fenêtre avec vue sur une maison voisine). Dans une copropriété, vous devrez faire part de vos projets au syndic.
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4. Avez-vous décidé d'un budget pour agencer le grenier ?
Le type de charpente aura une grande incidence sur la facture. Une structure traditionnelle avec plancher porteur en bon état n'entraîne aucun surcoût. Comptez entre 500 et 700 euros par m2 pour l'aménagement des combles. Bien sûr, votre couverture ne doit pas être dégradée. Si elle l'est, profitez de la rénovation pour isoler le toit par l'extérieur et gagner ainsi de l'espace habitable. Vous possédez des fermettes industrialisées, en bois ou en métal ? Elles devront être modifiées. Si vous modifiez la pente de toit, il vous faudra déposer la couverture. La réutilisation des tuiles réduira la facture. Vous rehaussez ? Cela implique un travail de maçonnerie ou la création d'une ossature en bois, plus légère. Comptez 50 à 70% de plus que pour des travaux d'aménagement classiques.
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Comment accéderez-vous à ce nouvel espace en dernier étage ?
Selon l'emplacement de l'escalier à l'intérieur, vous allez perdre de la place à l'étage inférieur, voire sacrifier une pièce. D'où l'intérêt de bien réfléchir au type d'escalier (droit, échelle de meunier, colimaçon...) et à son implantation.
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Assurez-vous d'avoir une hauteur sous charpente suffisante
Demandez au plus grand du foyer de monter dans les combles, là où le toit est le plus haut. Bras écartés, il ne touche pas la charpente ? Il faut encore ajouter 20 cm à chaque bras et environ 40 cm au-dessus de la tête (pour l'épaisseur de l'isolation à venir). C'est possible ? Un aménagement est réalisable sans toucher à la structure.
Très tendance : la solution "Combi-lumière" qui consiste à assembler les fenêtres pour améliorer le confort de vie, comme ces fenêtres de toit nouvelle génération, plus hautes, plus lumineuses et encore plus élégantes. Idéal pour une pente de toit de 45°.
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Quelles démarches administratives entreprendre ?
Une visite à la mairie est vivement conseillée. Vous y découvrirez les règles propres à la région et même, parfois, les aides dont vous pouvez bénéficier. En principe, un permis de construire est obligatoire pour toute création de surface habitable de plus de 20 m2 (40 m2 lorsque la commune est dotée d'un PLU). L'intervention d'un architecte est exigée si la surface habitable totale de votre maison dépasse 170 m2 après travaux. Une simple déclaration préalable de travaux est nécessaire pour toute modification de la surface habitable inférieure à 20 m2 (à 40 m2 lorsque la commune est située en zone urbaine et dotée d'un PLU) ou de l'aspect extérieur de la maison (création de fenêtres de toit par exemple).
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Comment rendre le grenier confortable ?
1. En isolant, d'abord pour limiter les dépenses de chauffage en hiver et surtout la surchauffe en été
Une isolation par l'extérieur n'empiète pas sur le volume habitable et réduit les risques de ponts thermiques, mais cette solution est assez coûteuse et s'envisage surtout lors d'une rénovation de la couverture ou d'une surélévation de la charpente. Isoler par l'intérieur est donc le choix le plus économique et le plus facile à réaliser. Assurez-vous d'abord de la parfaite étanchéité à l'eau de la couverture. Puis appliquez deux couches croisées d'isolant, entre les chevrons et au-dessus. Pour protéger l'isolant de l'humidité, la toiture doit être revêtue, côté extérieur, d'un écran pare-pluie et, côté intérieur, d'une membrane d'étanchéité. Si vous isolez par l'extérieur, vous avez le choix entre les panneaux sandwichs ou le "sarking" (isolant posé sur une mince planche de bois).
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2. En habillant les parois verticales
Un mur régulier (parpaing ou brique) peut recevoir des panneaux composites "tout en un" intégrant à la fois une couche isolante et une plaque de plâtre. Un mur irrégulier (en pierre par exemple) nécessite une ossature métallique pour recevoir l'isolant et fixer la plaque de plâtre.
3. En vérifiant que le plancher pourra accueillir sans faillir vos aménagements (cloisons, sanitaires, etc.)
En général, il peut supporter entre 150 et 200 kg par m2. N'oubliez pas de poser une sous-couche acoustique sous votre revêtement de sol afin de réduire les bruits de pas. Évitez le carrelage, trop lourd, ou choisissez un modèle "slim" de moins de 5 mm d'épaisseur (Castorama, Lapeyre).
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4. En misant sur la lumière naturelle
À dimensions égales, les fenêtres de toit apportent plus de clarté que les fenêtres classiques. Prévoyez une surface vitrée correspondant à au moins 1/6 de la surface habitable. Évitez les zones d'ombre : deux petites fenêtres de part et d'autre d'une pièce valent mieux qu'une grande baie centrale. Répartissez-les de façon équilibrée d'un côté et de l'autre de la toiture pour faciliter la ventilation. Les fenêtres apportent en hiver la chaleur gratuite du soleil. Mais, aux beaux jours, attention à la surchauffe. Équipez-vous de protections solaires extérieures ou, mieux, de volets roulants (utiles aussi en hiver pour protéger du froid).
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5. En soignant l'étanchéité à l'air du volume sous toiture
Les liaisons fenêtres/toiture, plancher/toiture, murs/toiture ne doivent pas laisser l'air pénétrer. Sinon, l'atmosphère se refroidit et les factures de chauffage s'envolent.
6. En chauffant le grenier
Dans des combles bien isolés, pas la peine de surchauffer. D'autant que la chaleur monte des étages inférieurs. Deux options : connecter le chauffage central dans les combles, si la puissance de la chaudière est suffisante. Ou installer un ou deux radiateurs électriques performants.
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L'aménagement des combles donne-t-il droit à la réduction d'impôt pour travaux d'isolation ?
Oui, si ces dépenses ont pour objet une meilleure isolation du volume existant et si l'immeuble est achevé depuis plus de deux ans.
Non, si les aménagements prévoient une addition de construction ou une augmentation de la surface plancher hors oeuvre nette des locaux existants de plus de 10%. On considère alors que les dépenses engagées pour l'isolation ne sont pas réalisées dans un immeuble achevé depuis plus de deux ans.
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