Est-ce la beauté insolente de leurs paysages d'altitude qui les rapproche ? Le souffle de l'Histoire peut-être, avec le grand architecte militaire Vauban, qui signa les fortifications de Briançon comme celles de Mont-Dauphin. La République des Escartons unit également un temps leurs destinées. Découvrez le Queyras et le Guillestrois, cette montagne vivante à la nature sauvage et aux villages-patrimoines, et la citadelle fortifiée de Briançon, trois joyaux des Hautes-Alpes. Première immersion dans la vallée du Queyras, par Côté Est.
C'est un petit pays de montagne et le fleuron des Hautes-Alpes, un territoire sauvage et accueillant à l'abri des grands flux, qui n'abrite pas moins qu'un parc naturel régional, la Réserve de biosphère transfrontière du mont Viso, classée par l'Unesco, le plus haut village d'Europe - Saint-Véran -, et qui s'adosse à l'Italie avec un col bien connu des cyclistes du Tour de France, l'Izoard. On s'y meuble depuis toujours de pin cembro, sculpté à la main de la célèbre rosace, et une vie ne suffirait pas pour parcourir tous les paysages fabuleux de ce paradis du randonneur composé de forêts de mélèzes, lacs d'altitude, prairies alpines fleuries et sommets majestueux. L'architecture traditionnelle est une autre de ses richesses, les quatre vallées du Queyras possédant chacune une identité bien marquée, des grosses maisons à arcades de la vallée d'Arvieux aux demeures plus bourgeoises d'Aiguilles, qui accueillit les habitants enrichis au retour de leur exil outre-Atlantique, après le terrible incendie de 1829, et où fut édifiée la "maison Eiffel", tout en métal. Des magnifiques chalets "à fustes", de la vallée des Aigues, où la grange à foin est ouverte sur la façade ensoleillée par un jeu de galeries et balcons superposés, aux fermes carrées de Ceillac à l'influence italienne bien présente.
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