On a dans l'oeil la fameuse "Spine Chair" d'André Dubreuil, exposée aujourd'hui dans les musées d'art décoratif. C'est au fond du Périgord vert, au sein de la propriété familiale, que résidait cet artiste inclassable, dans une ancienne palombière muée en habitat. Loin du tumulte parisien et du Rebel London de sa jeunesse, il y avait ancré son atelier où, avec son équipe, il ciselait, jusqu'au printemps dernier, ses créations aussi baroques qu'atypiques.
Terres fraîchement labourées, rouvraies mêlées de châtaigniers et fermes modestes disséminées : c'est dans ces paysages agricoles qu'André Dubreuil, designer onirique et artiste iconoclaste, avait fixé ses pénates. Après vingt-cinq années à Londres, dans le milieu underground, entre Mark Brazier-Jones, Tom Dixon, Ron Arad et quelques autres du même métal ; après avoir tordu le béton, trituré la ferraille et créé des pièces décoiffantes, des chaises en forme de coquille et des suspensions épineuses ; après avoir écumé les joyeusetés parisiennes, le créateur de la légendaire "Spine Chair" ressent l'appel de sa terre. Il s'installe en Aquitaine, dans sa demeure de famille.
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