Un paysage qui évoque une Normandie abrupte, finistérienne, avec ses maisons en granit, ses petits ports de caractère, ses falaises escarpées. Mais qui peut aussi se parer de plantes exotiques, grâce à la douceur du Gulf Stream, et de landes verdoyantes où serpentent les murets de pierres sèches. La ville de Cherbourg en est la citadelle. Où sommes-nous ? Sur la pointe de la presqu'île du Cotentin, où le dépaysement se cultive. Pas de coude-à-coude sur les serviettes dans cet espace préservé, où l'horizon est dégagé et le paysage sublimé. Côté Ouest nous emmène découvrir le Val de Saire pour cette première étape d'un itinéraire dans le Finistère normand.
"Dans le Cotentin, on est dans l'air du temps, explique avec humour Emmanuel de La Fonchais, qui a rénové le Manoir de La Fieffe, une superbe maison d'hôtes, à Cherbourg, logée dans un ancien manoir du XVIe siècle. Du bocage aux côtes, le paysage est resté sauvage, grâce notamment à l'action du Conservatoire du littoral. Et, de plus en plus, nous accueillons nos propres réfugiés climatiques français, qui viennent chercher, l'été, la fraîcheur de la région." Mais commençons par le Val de Saire, qui, de l'anse du Brick à Saint-Vaast-la-Hougue, offre une succession de récifs, d'anses et de villages granitiques, entourés d'herbages et de cultures maraîchères. On surnomme à raison ce territoire "le jardin potager du Cotentin"! À Réville, sur la plage de Jonville, Pierre Jeanclaude, le gérant du restaurant Le Goéland 1951, une idyllique terrasse face aux îles Saint-Marcouf et aux ailes de kite qui tournoient, raconte : "On est dans un endroit sauvage, en face du Calvados, où l'on peut se rendre à pied sur l'île de Tatihou, par grande marée basse. Une région brute, bien plus rurale et agricole que la Côte des Isles, autrement touristique."
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