Entre Figari et Porto-Vecchio, les terres de Jean-Baptiste de Peretti della Rocca se découvrent au détour d'un chemin semé de promesses. Au bout, sa maison d'une simplicité géométrique, rectangle de verre et de béton, à côté d'anciennes bergeries en granit reconverties en confortables escales. Immergé dans les vignes, l'ensemble s'envisage comme un trait d'union entre l'homme et la nature.
"Cet apaisement qui nous vient dans l'amitié d'une montagne." Cette citation de Giono s'incarne ici dans les contreforts de la Cagna, aux creux des vignes, à l'ombre des oliviers, des chênes-lièges, des immortelles, du lentisque et du romarin. Jean-Baptiste de Peretti della Rocca n'a sacrifié aucun bosquet à l'implantation des vignes. Aujourd'hui, quinze hectares de cépages endémiques dessinent le paysage se déployant au pied de la piscine de la maison principale et de ses quatre chambres jusqu'à celles privatives des bergeries. "J'ai été sous le charme de l'endroit, sauvage et en osmose avec la nature." Giulia Miller, dont les talents se complètent et se façonnent au fil du temps, de la cuisine à l'architecture d'intérieur, s'attache à retranscrire, pour mieux le partager, ce premier sentiment éprouvé. Elle le formule dans une alchimie de choix délicats. Composition de touches sensibles, attention aux matières naturelles, palettes terrestres et célestes s'exprimant en teintures végétales, objets narratifs, savoir-faire, traditions. "Du bois, des fibres, de l'artisanat, car tous expriment le vivant, en en faisant partie. L'intérieur se fait le prolongement de la nature, vibrant à son souffle."
Commentez cet article
0 commentaire