Dans le cadre d'une rénovation, ou dans une construction neuve, l'installation d'un faux-plafond peut s'avérer utile. Qu'il serve à dissimuler des gaines techniques ou qu'il fasse office d'isolant phonique, le faux-plafond devient un élément de décor à part entière, exploité au mieux par les architectes et architectes d'intérieur qui misent sur sa capacité d'adaptation dans n'importe quelle pièce de la maison. Pour choisir le type qui convient à vos besoins, comprendre sa mise en oeuvre et connaître les tarifs de fourniture et pose, découvrez les recommandations de deux professionnelles de Côté Maison Projets, Camille Thomas et Aurélie Nicolas, respectivement architecte d'intérieur et architecte.
Si vous envisagez de faire poser un faux-plafond dans votre intérieur, quelques notions et conseils vous seront sans doute les bienvenus. Comme pour tous travaux, mieux vaut avoir réfléchi à la question en amont avant de se lancer. Pourquoi installer un faux-plafond ? Quel type de faux-plafond choisir, en fonction des besoins et de la pièce concernée ? Quel est le prix de l'installation d'un faux-plafond ? Comment soigner le rendu esthétique du faux-plafond ? Les réponses qui suivent devraient vous guider pour réussir au mieux votre projet, en toute connaissance de cause.
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Les différents types de faux-plafond sur le marché
En matière de faux-plafond, deux choix s'offrent à vous : le faux-plafond suspendu, le plus couramment utilisé, et le faux-plafond tendu. Ce dernier, bien qu'il tende à se développer, est rarement mis en oeuvre. Contrairement au faux-plafond suspendu, il prend la forme d'une toile thermoplastique appelée Velum, fixée au plafond grâce à des rails. Une source de chaleur est ensuite utilisée afin de tendre la dite toile. Son rendu esthétique convient aux intérieurs modernes, et le coût de son installation est généralement plus élevé que celui d'un faux-plafond suspendu. Ce dernier nous intéresse en particulier, car il est largement plébiscité lors des rénovations ou constructions neuves des habitats privés. Sur une structure métallique, se fixent des plaques de différentes natures (Placo®, PVC, bois, textile, hydrofuge, etc...) de façon à créer un vide - appelé plénum - entre le plafond existant et le faux-plafond. Solution plus économique, le faux-plafond suspendu permet, entre autres, de faire passer les gaines électriques, par exemple, dans le plénum.
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Identifier les besoins pour choisir le faux-plafond adapté
Préconisé par les architectes et architectes d'intérieur, le faux-plafond répond d'abord à un besoin technique. Il masque les "gaines électriques, les réseaux de ventilation, et parfois même la plomberie", expliquent nos deux professionnelles de l'aménagement. Camille Thomas précise que "son dimensionnement varie - entre 10 et 20 cm - en fonction de la quantité de réseaux à passer dedans". Les matériaux utilisés dans ce cas sont majoritairement le Placo®, le PVC ou encore le bois. Dans le cadre d'une rénovation, l'installation d'un faux-plafond est une solution économique qui permet aussi de gagner du temps : il est un moyen de ré-alimenter tout un appartement sans passer par les cloisons. Inutile dans ce cas "de faire des rainurages dans les murs", ajoute l'architecte d'intérieur.
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Dans un appartement ou une maison mal isolés, le faux-plafond intervient également comme isolant thermique et/ou phonique. Il protège ainsi du bruit venant des étages supérieurs et renforce l'isolation intérieure. Pour répondre à ce besoin, les dalles du faux-plafond sont traitées dans des matériaux plus techniques, qui coûtent généralement plus cher. Dans un salon qui résonnerait beaucoup, ou dans une salle de bains carrelée, l'idéal est donc d'utiliser "un faux-plafond fait de micro-perforations qui constituent des pièges à son", précise Camille Thomas. Outre ce matériau, "les systèmes de panneaux revêtus de textile ont également des propriétés absorbantes de bruit".
La pièce dans laquelle il est installé conditionne naturellement le choix du faux-plafond. Cette règle est particulièrement valable dans les pièces d'eau (salle de bains, WC) et la cuisine, où il est recommandé de choisir un faux-plafond hydrofuge, c'est-à-dire protégeant de l'humidité. Sachez toutefois que les rails, quel que soit le type de faux-plafond, ont également cette propriété, l'étanchéité est ainsi double.
Outre ses aspects techniques, le faux-plafond est aujourd'hui plus que jamais une réponse esthétique aux problèmes qui touchent l'habitat intérieur. Dans le cadre d'une rénovation, il peut par exemple servir "à masquer les imperfections du plafond", en particulier si celui est abîmé, évitant ainsi de reprendre le plafond existant, explique Aurélie Nicolas. Attention toutefois, il est toujours préférable de débuter les travaux sur une base saine ! Pour des pièces qui n'ont pas beaucoup de surface, mais qui sont très hautes de plafond, faire un faux-plafond permet de casser la hauteur. Sur le plan esthétique, il peut également être une option "pour délimiter les espaces, créer une alcôve ou une boîte autour d'une zone, créant ainsi un cocon", ajoute Camille Thomas.
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Quel coût pour l'installation d'un faux-plafond ?
Le coût d'un faux-plafond varie en fonction de la nature des dalles utilisées. Là où les dalles en Placo® sont bon marché, celles en textile ou encore les modèles aux propriétés techniques (isolant, hydrofuge), font grimper la note. A ce prix, il faut ajouter le coût de l'installation. Comme l'expliquent nos deux professionnelles, les artisans et la région où ont lieu les travaux causent des variations de prix. Pour exemple, la fourniture et la pose d'un faux-plafond en Placo® sont comprises entre 40 et 60 euros HT/m2. Pour un faux-plafond aux propriétés acoustiques, il faut compter entre 60 et 80 euros hors taxe par m2, voire même au-delà dans certains cas. En optant pour un faux-plafond en lames de bois, la fourniture et la pose varient généralement de 20 à 80 euros/m2. Pour des lames en PVC, la fourchette est un peu moins large, entre 20 et 60 euros HT/m2. Pour vous y retrouver, n'hésitez pas à demander des devis comparatifs à plusieurs artisans.
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Soigner l'esthétique du faux-plafond pour en faire un élément de décor
Techniquement, le faux-plafond s'installe dans n'importe quelle pièce de la maison. Il est aujourd'hui traité comme un élément de décor à part entière, reléguant presque son utilité technique au second plan. Si les claustras et bibliothèques sur mesure sont devenus des éléments incontournables pour délimiter les zones, le faux-plafond joue également ce rôle. "Pensé comme une alcôve, il est possible de créer un espace bien délimité, notamment grâce à la peinture", précise Camille Thomas. Le faux-plafond se différencie de l'existant et/ou devient la prolongation du mur - pourquoi pas traité avec du papier peint. Il délimite par exemple une entrée dans un séjour ouvert, ou encore une cuisine ouverte sur la salle à manger.
L'architecte Aurélie Nicolas ajoute que le faux-plafond est une solution idéale dans les appartements très hauts de plafond. En revanche, "dans un appartement des années 70 ou neuf [là où la hauteur est plus standard], l'installation d'un faux-plafond amoindrit la visibilité de l'espace". Dans ce cas, on préférera installer un soffite, c'est-à-dire un coffrage sur une zone partielle. Les plaques de Placo®, visibles, sont à traiter de façon esthétique : il est possible d'y intégrer des moulures ou encore de travailler des bandes de couleur. Utiliser un éclairage décoratif au niveau de la structure du faux-plafond souligne sa présence. Un bandeau LED peut ainsi s'appliquer en rétro-éclairage : le faux-plafond ne va pas jusqu'au bord des murs, et l'on vient placer le bandeau dans les interstices. Le rendu modernise largement un intérieur. Et contrairement à l'idée reçue, le faux-plafond ne sert pas seulement à installer des spots. Jouer avec des suspensions plus ou moins longues permet de souligner la hauteur sous plafond.
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Quelques inconvénients à connaître à propos du faux-plafond
La mise en oeuvre d'un faux-plafond nécessite l'intervention d'un professionnel. A moins d'être chevronné, le recours à l'aide d'un tiers est donc plus que recommandé, et le coût se fixe en conséquence. Par ailleurs, il est évident que le faux-plafond abaisse la hauteur existante. Bien réfléchir donc à son installation en amont, en particulier si le plafond d'origine est bas. Outre ces deux aspects, le faux-plafond ne présente que des avantages.
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