La 41ème édition de la Foire Internationale d'Art Contemporain, autrement dit la FIAC, revient à Paris au Grand Palais au Muséum, des Tuileries aux Jardin des Plantes. La capitale célèbre la fête de l'art dans toute sa transversalité, sa complexité et son goût du sensationnel, du jeudi 23 octobre au dimanche 26 octobre 2014...
Pas question ici d'aimer ou de ne pas aimer, de juger de bon ou de mauvais goût, il faut juste ouvrir ses mirettes. Et marcher. Il y a de tout à la Fiac, des perles inestimables, des objets indéfinissables, des visions comiques, du brut (très "tendance"), du kistch provocateur, du déjà-vu, de l'insipide, du politique, des cochonneries et des trouvailles. Le grand bazar, quoi. Des galeries légendaires, d'autres confidentielles.
Le marché de l'art en train de se faire comme dans un souk. Beaucoup de transactions dans les stands qui se transforment en un clin d'oeil en petites maisons de ventes aux enchères. De plus en plus people, de moins en moins bourgeoise, cette foire offre encore (crise oblige) quelques valeurs sûres muséales dont profitent autant les collectionneurs que le grand public. Elle est cocasse et stimulante. Certes un peu de flair et quelques connaissances des codes en vigueur, ne nuisent pas. Mais on peut se contenter d'y flâner pour assister au spectacle réjouissant qu'elle propose mettant en scène autant les "objets" d'art moderne et contemporain que les humains qui s'y frottent.
Des artistes adulés et des talents peu connus
Le marché de l'art se porte très bien, certaines galeries parisiennes moins. On parle avant tout affaires. On débat aussi beaucoup à la Fiac de comportements nouveaux, de redéfinitions, de gossips, de métissages et de passerelles. Les mines sont catastrophées ou radieuses. Des ponts se sont établis avec l'Orient et l'Extrême-Orient, l'Amérique du Sud et l'Afrique où ont surgi de nouvelles foires artistiques, Beyrouth, Hong Kong, Singapour, São Paulo, Sydney, Miami, le Quatar... permettant de défricher des talents peu connus en Europe. Les artistes chinois y sont encore très présents, même Ai Weiwei qui ne peut sortir de son pays ; les Arabes ou les Israéliens cohabitent, les jeunes marocains se préparent à leur exposition prévue à l'Institut du monde arabe ; vous serez ébahis par les facéties gargantuesques et anales de l'Américain Paul McCarthy, par l'esprit provoc du Belge Jan Fabre, mais aussi, puisqu'il sera le premier artiste à exposer en fin d'année à la Fondation Vuitton, par l'Islandais Olafur Eliasson.
A découvrir à la FIAC 2014...
Le travail sur la mémoire de l'Anglais Matthias Bitzer. Des Le Corbusier en veux-tu en voilà, des Mathieu remis au goût du jour, des classiques d'Edvard Munch à Picasso. Et parmi les Français, de Bernard Frize à Claude Lévêque, de Valérie Belin à Claude Closky, de Fabrice Hyber à Philippe Mayaux, que du beau monde. Enfin un étage consacré à ces artistes "émergents" et qui ne souhaiteraient pas rester intermittents. On a souvent taxé la Fiac d'être ennuyeuse. Au contraire, elle est comme l'auberge espagnole, on y trouve ce qu'on y apporte, son regard, sa sensibilité et sa curiosité.
Du jeud 23 octobre 2014 au dimanche 26 octobre 2014. Grand Palais.fiac.com
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