Alors que les travaux de restauration de la cathédrale entrent dans leur dernière phase, le trésor de Notre-Dame de Paris est mis en lumière au musée du Louvre dans une exposition dédiée. Depuis ses origines au Moyen-Âge jusqu'à son renouveau et son épanouissement sous le Second Empire avec Viollet-Le-Duc, le trésor est célèbre pour les reliques religieuses qu'il abrite et les chefs-d'oeuvre de l'orfèvrerie française rassemblés au 19è siècle. Après l'exposition, le trésor rejoindra la sacristie néogothique de Notre-Dame, conçue par Jean-Baptiste Lassus et Eugène Viollet-Le-Duc entre 1845 et 1850 afin de l'abriter. Une collection à découvrir à partir du 19 octobre comme un condensé de l'histoire millénaire de ces pièces.
En restituant son contexte historique, l'exposition inédite Le trésor de Notre-Dame, permet d'appréhender plus de 120 pièces du trésor en remontant le temps. Parmi elles, des objets et des vêtements pour les prêtres afin de célébrer le culte, des reliques avec notamment celles de la Couronne d'épines et du Bois de la Croix, des reliquaires, des livres manuscrits et autres objets précieux sont dévoilés au musée du Louvre.
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L'histoire d'un trésor révélée
Pour la première fois, le musée du Louvre propose de retracer en partie la longue histoire du trésor de Notre-Dame. Grâce à des inventaires, des manuscrits, des documents figurés, des récits historiques, des peintres ou des oeuvres rassemblées, l'exposition suit le fil des époques.
Les premiers témoignages évoquant le trésor de Notre-Dame remontent au VIe siècle. Sa renommée croit d'autant qu'il abrite certaines reliques pour les protéger des différentes invasions. Vers 1160, la construction de la nouvelle cathédrale est lancée, les bâtiments antérieurs n'étant pas datés avec précision. Dans les siècles suivants, le trésor médiéval disparaît en partie, à l'exception de certaines pièces. Grâce aux premiers inventaires (dont la série conservée en 1343), il est possible de mieux connaître et comprendre les richesses du trésor. Ses donateurs, des rois et des reines, des princes et des évêques, des chanoines expriment de cette façon leur reconnaissance auprès de Notre-Dame.
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Sous l'Ancien Régime, le trésor évolue entre accroissement et destruction. À la fin du règne de Louis XIV, de monumentales pièces d'orfèvrerie l'enrichissent. C'est une période faste avec de nombreux ornements liturgiques. Mais au moment de la Révolution, le trésor est anéanti avec un décret voté pour la nationalisation des biens du clergé (2 novembre 1789). Les objets inutiles pour le culte sont confisqués et fondus. Il suffit d'une seule nuit pour voir le trésor en partie disparaitre. En 1804, le sacre de Napoléon représente une occasion inespérée pour Notre-Dame. Le trésor s'étoffe de reliques telles que la Couronne d'épines ou la Vraie Croix de la princesse Palatine.
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Reconstitué avec patience depuis 1802, le trésor de Notre-Dame profite de l'union entre l'Église catholique et le pouvoir royal sous la Restauration. S'il subit encore d'importantes destructions, il connait un nouvel essor grâce à la restauration de la cathédrale mais aussi de la sacristie par Jean-Baptiste Lassus et Eugène Viollet-le-Duc. En 1854, le trésor prend place dans le nouveau bâtiment au style néo-gothique. Entre 1866 et 1869, Viollet-le-Duc est chargé de concevoir un mobilier liturgique mais aussi des reliquaires en cohésion avec l'esprit de cet écrin. Des pièces spectaculaires ainsi que leurs dessins préparatoires à découvrir au musée du Louvre à l'occasion de cette exposition.
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Plus d'info : Exposition Le trésor de Notre-Dame de Paris, Des origines à Viollet-Le-Duc, au musée du Louvre, Cour Carrée du Louvre 75001 Paris, du 19 octobre 2023 au 19 février 2024, tél. : 01 40 20 53 17, louvre.fr
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