Le Centre Pompidou célèbre Germaine Richier, sculptrice incontournable

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Le Centre Pompidou célèbre Germaine Richier, sculptrice incontournable

Le Centre Pompidou célèbre Germaine Richier, sculptrice incontournable

Adagp, Paris, 2022. Succession Agnès Varda

Artiste incontournable dans l'histoire de la sculpture moderne et première femme exposée de son vivant au Musée national d'art moderne en 1956, Germaine Richier reste encore trop peu connue. À partir du 1er mars 2023, le Centre Pompidou met son travail à l'honneur en proposant une rétrospective à travers ses oeuvres et son parcours, foisonnant et court. L'exposition souligne la diversité et l'originalité de ses créations, avant, après la guerre et jusqu'à sa mort précoce en 1959, de ses portraits à ses expérimentations colorées en passant par ses bronzes. Une approche déjà contemporaine du monde qui l'entoure révélée avec près de deux cents oeuvres à découvrir jusqu'au 12 juin 2023 à Paris.

C'est un rassemblement des oeuvres de Germaine Richier sans précédent ! Sculptures, gravures, peintures et dessins sont réunis grâce à des soutiens multiples, publiques et privés, aux ayants-droits de l'artiste mais aussi par le biais de recherches inédites dans de nombreux fonds d'archives, en France comme à l'étranger. Pour la première fois dans un musée, le Christ d'Assy, l'une des oeuvres majeures de l'artiste et à la réputation controversée, est exposée.  

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La place de l'Homme dans l'oeuvre de Germaine Richier

Tout au long de son existence, l'artiste sculpte de nombreux bustes et travaille sur l'humain, les visages et les corps. Au moment de la Seconde Guerre Mondiale et de l'exil de Germaine Richier en Suisse, un tournant s'opère. À l'opposé du lisse et de la tradition du bloc, elle laisse place à la matière comme avec L'Orage, un être sans visage, au bronze creusé et déchiqueté, qu'elle modèle à son retour à Paris en 1946.  

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L'importance de la Nature comme source d'inspiration

Ce virage dans le parcours de Germaine Richier intègre la nature sous toutes ses formes. Plantes, insectes, animaux fascinent l'artiste qui les collectent et les intègrent à ses oeuvres pour en faire des créatures originales entre homme et animal, végétal et minéral. Certaines de ses créations présentent même des morceaux de nature, des débris ramassés dans sa Provence natale comme une branche d'olivier pour L'Homme forêt (1945) ou un bout de brique pour le Berger des Landes (1951). Encore jamais dévoilé, l'exposition offre à voir un ensemble d'éléments à la façon d'un cabinet de curiosité avec des bois flottés, galets, racines, insectes, etc., véritable source d'inspiration pour l'artiste. 

Un sens profond du sacré

Associée aux mythes et au sacré, l'oeuvre de Germaine Richier est connotée aux récits des origines, aux mythes et légendes divers avec ses créatures hybrides. L'approche sacrée est aussi importante avec notamment le grand Christ de douleur réalisé pour l'église d'Assy à la demande du père Couturier, et qui provoque en 1951 scandale et succès par son aspect blasphématoire. Prêtée à titre exceptionnel par le diocèse d'Annecy, l'oeuvre est présentée au Centre Pompidou et pour la première fois dans un musée.  

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Le dessin, au coeur du processus de création de Germaine Richier

Avec un regard personnel, l'artiste place le dessin et le graphisme au coeur de ses créations. Sur le corps de ses modèles, Germaine Richier trace directement des lignes comme des gravures. Elle développe d'ailleurs à partir de 1946 une série de sculptures à fils. L'espace autour de l'oeuvre a aussi une place à part. Très tôt, l'artiste intègre le socle et le dispositif de présentation dans ses bronzes.  

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Le travail artisanal des matériaux et des couleurs

À partir des années 1950, la sculptrice essaye une autre forme d'art en expérimentant les matériaux et les techniques. Plomb et métal sont fondus comme de la glaise avant d'être parsemés de morceaux de verres de couleurs. Petit à petit, ces dernières deviennent majeures dans ses oeuvres. Germaine Richier demande ainsi à des amis peintres de colorer quelques-unes de ses pièces. Peu avant sa disparition, l'artiste peint et émaille certains de ses bronzes ou plâtres comme le Grand Echiquier peint, pièce ultime et reflet de son oeuvre.  

Plus d'info : Germaine Richier, du 1er mars au 12 juin 2023 au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (Galerie 2, niveau 6) 75191 Paris Cedex 04 

Agnès Varda, "Germaine Richier dans son atelier", 30 novembre 1955

Agnès Varda, "Germaine Richier dans son atelier", 30 novembre 1955

Adagp, Paris, 2022. Succession Agnès Varda

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