L'exposition "Le Corbusier : Mesures de l'homme" a lieu au Centre Pompidou, à Paris, jusqu'au 3 août 2015, l'occasion de (re)découvrir Le Corbu à travers ses dessins, ses peintures et son mythique Modulor... La suite, vous la découvrirez en visitant cette belle expo 2015 dédiée à l'architecte Le Corbusier.
Une passionnante exposition 2015 sur la place du corps chez Le Corbusier et sur le rythme qui naît des proportions de son Modulor. Un concept qui remet l'homme au centre de l'architecture à travers la notion de proportion humaine.
Tout part de son Modulor dont Le Corbusier ressert à la sauce moderne, la norme antique : "L'homme est la mesure de toute chose"... Pourquoi un tel Narcisse qui semble ne pas avoir beaucoup aimé ses semblables, a-t-il cependant cherché à améliorer leur vie ? Comment a-t-il été à ce point obsédé par la place du corps dans l'espace ? Comment cet autodidacte a-t-il imaginé une architecture répondant aux besoins de l'arpenteur qu'il était ? Lui qui ne tenait pas en place, qui ne passait à son agence qu'en coup de vent, qui voyageait frénétiquement, se déplaçant de voiture en avion, de wagon-lit en cabine de paquebot, ne rêvant en effet que de vie monacale telle qu'il l'avait aperçue dans sa jeunesse, en Grèce sur le mont Athos.
Un goût insensé pour l'habitat minimal. Loin de l'esprit monumental des "barres" auquel on l'associera éternellement, il ne s'intéressait au fond qu'à la hutte primitive et primordiale, cette boîte pouvant contenir le corps tout en répondant à tous les besoins d'un être humain. Il dessine la silhouette-échelle d'un homme mesurant 2, 26 mètres de haut le bras levé, et 3,66 mètres de côté: "... Remettre l'homme sur ses pieds, ses pieds sur le sol, ses poumons dans l'air... et l'animer des joies d'une agitation individuelle féconde".
L'idée de l'exposition Le Corbusier 2015 : une promenade architecturale
Soit un homme qui bouge en toute liberté et se promène dans cette Architecture Nouvelle dont il conçoit les fameux "cinq points" fondamentaux : le plan libre, la façade libre, la fenêtre courante, les pilotis, le toit-jardin. Une envie de promenoir architectural très fluide dans lequel on peut se mouvoir comme si l'on arpentait l'intérieur d'une oeuvre d'art. Passer du dedans au dehors, du chaud au froid, laisser glisser son regard le long du ruban vitré en admirant l'étroite bande de paysage qui se déroule au rythme de votre marche comme dans un couloir de train, s'accouder au parapet de la rampe interne ou de la terrasse comme au bastingage d'un paquebot.
Une balade sans à-coup qui dégourdit l'esprit, invite à réfléchir, à agir. La rampe interne des Villas, aussi bien que les larges "rues intérieures" de ses Cités Radieuses, sont le pivot central de cette circulation. L'homme, au fur et à mesure qu'il avance, construit l'espace que lui-même génère. Et à la fin de sa vie Le Corbusier s'offrira la luxueuse "maison de villégiature" dont il a toujours rêvé : un cabanon de bois, spartiate et rustique. Un bijou du Modulor à propos duquel Einstein lui aurait dit en 1946 à Princeton : "C'est une gamme de proportions qui rend le mal difficile et le bien facile".
"Le Corbusier : Mesures de l'homme", jusqu'au 3 août 2015, Centre Pompidou. centrepompidou.fr
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1 commentaire
Ahah énorme ce corbusier !
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