Les hôtels soignent leur literie. Car pas question de moins bien dormir hors de chez soi. Un lit de luxe est devenu un atout pour fidéliser une clientèle.
Rien de pire qu'une nuit à l'hôtel dans de beaux draps, mais dans un mauvais lit. Reste qu'en temps de crise, les budgets sont serrés. Les vagues de travaux limitées. Malgré cela, la multiplication des palaces au sein de la capitale et les innovations, en terme de confort, menées par des groupes comme Accor en incitent certains à casser leur tirelire. À l'image de l'hôtel de Sévigné, en cours de rénovation sous la houlette de l'architecte Didier Knoll. Une cure de jouvence qui concerne une douzaine de chambres, dont deux seront équipées de canapés-lits dotés de matelas Simmons. Car même un lit d'appoint doit refléter le standing d'un établissement. Et ce d'autant que l'hôtellerie a souvent plusieurs longueurs d'avance sur ce que seront nos propres chambres dans les cinq années à venir. En effet, c'est dans les Novotel que l'on a pu découvrir et tester les premiers lits de 210 cm de long. Même scénario avec les différents types d'oreillers, proposés à la carte, comme le modèle "Zirbe", agrémenté d'une fragrance de "pin reine des Alpes" et disponible au Sheraton Paris Airport à Roissy.
Nell plus ultraDu côté des nouvelles adresses, on se préoccupe aussi de la literie. Car pas question de proposer une nuit à l'issue de laquelle il faudra passer par la case kiné. Ainsi dans l'hôtel de Nell, imaginé par Jean-Michel Wilmotte et situé dans le IXe, le groupe Charm and more a-t-il fait appel à une société américaine qui fabrique des matelas depuis 1881. Leur profil ? En latex et antibactériens, ces matelas font 67 cm de hauteur. À cela s'ajoutent un surmatelas mobile et un choix parmi quatre oreillers : "relaxation antistress", "90 % duvet d'oie", "mémoire de forme ergonomique" ou "ferme en flocons polyester".
Atmosphères, atmosphèresDans le nouvel hôtel Atmosphères, rue des Écoles, la déco repose sur des photos de Paris signées Thierry des Ouches. Ces clichés illustrent aussi bien la nature que l'heure du thé, les transports, les monuments de la capitale, sans oublier la nuit. La nuit que l'on passe sur une literie Highlands Palace de la maison Nid d'Or, avec matelas pourvus de quelque 650 ressorts ensachés individuels.
Recherche d'équivalents"La literie d'hôtellerie est bien spécifique, que ce soit par ses coutils non feu ou la robustesse de ses matelas", confie Marion Seveno, responsable marketing et produits chez Simmons. Autrement dit : on ne trouve pas toujours d'équivalent en magasin. À quelques exceptions près. Exemple : l'ensemble "Beauty rest",installé dans la suite réalisée par les frères Campana au Lutetia, s'apparente au modèle "Constellation", chez Simmons. Quant à la literie Stearns & Foster, propre au groupe Four Seasons, elle se commande à Paris, à la boutique de l'hôtel George V. Elle s'achète comme n'importe quel autre souvenir du palace parisien. Une façon de prolonger, voire dupliquer l'expérience jusque chez soi. "À l'instar de Madame de Sévigné, souligne Didier Knoll, qui voyageait beaucoup et ne se déplaçait jamais sans son lit".
Des lits de créateurs bien pensésDormir dans un lit de designer, c'est possible. Dessiné par Jean-Marie Massaud, le modèle "John-John Bed" (prix sur demande, chez Poltrona Frau), tout en cuir, fait la part belle à la tête de lit. Quant au sommier, il est complété d'un système à lattes avec support lombaire réglable. Même souci d'exception chez Cappellini : le lit "Altoletto", imaginé par Giulio Cappellini,accorde base en métal, tête de lit en bois laqué ou revêtue de tissu et double plan de repos (prix sur demande). Quant au "Superoblong", dessiné par Jasper Morrison, ses coussins font aussi office de dossier (prix sur demande). Malin.
ADRESSES. Cappellini. cappellini.it Nid d'Or. nidor.com Poltrona Frau. poltronafrau.com Simmons. simmons-europe.fr
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