9 lieux et adresses racontent la cité phocéenne

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Face à la "plus belle baie du monde", celle de la Ciotat, où elle est née et revenue s'installer, la photographe Malika Mokadem a transformé le Rose Thé, ancien hôtel des années 1920, en un havre frais et coloré. Elle y a mélangé ses souvenirs d'enfance, une touche art déco, et le style Riviera dont s'étaient emparées les célébrités des années 1950 ou 1960 - Alain Delon, Lino Ventura, Edith Piaf ou encore Grace Kelly - qui venaient à l'hôtel pour un verre ou quelques nuits. Chacun à leur manière, les 9 lieux et adresses à suivre racontent Marseille. Récits contés par Côté Sud.

Poursuivez l'inspiration au salon Vivre Côté Sud à Aix-en-Provence, le rendez-vous art de vivre dans le Sud qui se tient du 2 au 5 juin 2023. Immersion et rencontre avec les acteurs de la création côté Sud, entre décorations, saveurs et jardins. Plus d'informations sur le site Vivre Côté Sud, et sur la billetterie du salon.
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agrandir 1. Hôtel Rose Thé : la palette Riviera

1 - 1. Hôtel Rose Thé : la palette Riviera - Malika Mokadem aime raconter qu'elle venait enfant dans cet établissement, pour y prendre le thé avec sa grand-mère. Plus tard, elle y a vécu et rencontré son mari. C'est donc une longue histoire d'amour qui l'a ramenée ici. Et un passage de relais car, avant elle, le Rose Thé a toujours été dirigé par des femmes. Par ses fenêtres, on aperçoit les eaux bleues du golfe d'Amour, les parasols multicolores, les palmiers qui bordent la baie : toute la palette de tons sable, saumon, turquoise ou amande qu'on trouve dans les chambres. Cannage, rotin, laiton, miroirs et planches d'histoire naturelle leur donnent un petit air d'avant, que viennent réveiller des créations contemporaines. Objets, produits de beauté, bougies et parfums d'ambiance seront bientôt en vente à la boutique.
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En photo : La photographe Malika Mokadem s'est entourée de l'architecte Jean-Baptiste Beaulieu, des architectes d'intérieur Roxane Bondono et Fanny Reggio pour faire renaître cet hôtel qui fait partie depuis près d'un siècle du paysage ciotaden.

Nicolas Millet

agrandir Mémoire d'hôtel

2 - Mémoire d'hôtel - Chacune des 15 chambres est différente, mais on retrouve, dans plusieurs d'entre elles, les fresques de Mélanie Marasse, les dessus-de-lit en gaze multicolore d'Annabel Kern et les coussins en punch-needle (broderie en relief) de Julie Robert.
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Hôtel Rose Thé : Le bar habillé de carrelage plumes et de marbre de La Ciotat ne désemplit pas pour le brunch du dimanche ou à l'heure des cocktails.
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Nicolas Millet

agrandir 2. La Famille : l'oasis citaine

3 - 2. La Famille : l'oasis citaine - La famille déménage ! Dans la Médina de Marrakech, où elle créait des bijoux en fil d'or, Stéphanie Giribone a ouvert en 2015 La Famille, restaurant où elle servait les recettes de sa mère, Annick Lestrohan, créatrice d'Honoré. Aujourd'hui dans le quartier des Antiquaires, c'est elle qui cuisine : légumes, herbes, fleurs, fruits, tout sauf la viande et le poisson. Avec, à l'heure des desserts, sa fille Paula, qui confectionne à ses côtés de divines tartes aux fruits.
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En photo Stéphanie reçoit comme à la maison. Ses hôtes déjeunent dans la fraîcheur du patio aux agapanthes, dont les murs sont badigeonnés à la chaux. Bricolée maison, la grande table en opus incertum célèbre cette technique chère aux années 1970, assortie à la vaisselle chinée par Stéphanie.

Nicolas Millet

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4 - Une adresse confidentielle à Marseille - On mange dans un ancien magasin d'antiquités chinoises revisité, par la magie de Stéphanie Giribone et du Boncoin, en brocante spécialisée dans les années 1970 : les tables néocampagnardes, les chaises en paille, les fauteuils en rotin, la vaisselle en grès, les abat-jour en laine ou macramé... Même les plantes - philodendrons et tournesols - ont l'air d'époque. "Je veux vivre comme dans la revue 100 Idées, annonce Stéphanie. C'est ça, ma référence !" Comme tout est à vendre, la déco change tout le temps. Ainsi que la carte. Seule constante : une salade, un plat de pâtes et une pizza, différents chaque jour, inspirés des légumes du marché, auxquels elle apporte sumac, halva ou mélasse de grenade, sa touche orientale
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En photo : Dans les assiettes, la même cuisine qu'à Marrakech. Stéphanie n'est pas végétarienne, mais elle n'aime faire qu'une cuisine végétale sucrée-salée, relevée d'herbes et d'agrumes.
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La Famille Marseille : Attention : ouverture confidentielle ! Du mardi au vendredi, c'est le midi ; mais elle ouvre aussi deux samedis soir par mois.

Nicolas Millet

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5 - Reportage extrait de Côté Sud n°197 - Reportage extrait de Côté Sud n°197, octobre-novembre 2022
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>> A découvrir sur notre boutique en ligne

Côté Sud

agrandir 3. Sous les pins, L'Amarantine

6 - 3. Sous les pins, L'Amarantine - Jama, Ista, Adoura : avec l'aide de projet Nova, aménageurs à la Ciotat, et du paysagiste Alexandre Jardin, d'Aix-en-Provence, Jean-Marc et Frédéric ont installé trois cabanons chics et charmants dans un recoin caché de la Ciotat. Ode aux belles matières et à l'artisanat local, leur refuge sous les grands pins est à huit kilomètres de la mer en voiture, et chaque cabanon possède sa piscine privée.
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En photo : Sous la pergola en bois flotté, fauteuils et banquettes sont dotés de coussins de la tapissière Soledad Granger, à La Ciotat.
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Nicolas Millet

agrandir Escale au cabanon

7 - Escale au cabanon - Jean-Marc et Frédéric ont le bien-être en tête (ils sont thérapeutes Gestalt), mais aussi le sens du cadre. Le premier fut assistant-réalisateur pour le cinéma, la télévision, et a créé des décors pour les défilés de mode. Le second, décorateur, a travaillé pour Christian Liaigre, Rémi Tessier, Bruno Moinard ou Studio KO. Quand le terrain près de leur villa à La Ciotat se libère, ils décident d'y aménager trois cabanons pour des voyageurs qui leur ressemblent : indépendants, amoureux des belles et bonnes choses. Tout y est pensé dans le détail jusqu'aux savons bio du Pilon du Roy, à La Ciotat, au parfum d'ambiance (Vuur) et aux tisanes à l'amarantine, plante aux vertus relaxantes, plantée autour des cabanons par le paysagiste Alexandre Jardin.

Nicolas Millet

agrandir La cuisine est équipée de charnières dessinées et réalisées par JCT Ferronnerie, à Ceyreste

8 - La cuisine est équipée de charnières dessinées et réalisées par JCT Ferronnerie, à Ceyreste - Les portes en bois intérieures et extérieures sont signées Wood In, à Aix-en-Provence.
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agrandir La palette du dehors s'invite dans la chambre

9 - La palette du dehors s'invite dans la chambre - L'Amarantine : À la demande, les propriétaires peuvent organiser un apéro face aux calanques ou un tour en bateau avec déjeuner sur une île.

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agrandir En fin de journée, la beauté des grands pins, en ombre chinoise

10 - En fin de journée, la beauté des grands pins, en ombre chinoise - -
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agrandir 4. Margaux Keller : retour à l'azur

11 - 4. Margaux Keller : retour à l'azur - En 2019, la designer Margaux Keller lance avec Anaïs Fretigny, longtemps chargée de développement bijoux pour Yves Saint Laurent, Margaux Keller Collections, où chaque objet fait écho à la Provence et à la cité phocéenne. "Marseille, la ville qui m'a vue grandir et qui voit grandir mes enfants. Ses couleurs évidemment, son éternel renouvellement, la mer et ses hypnotisantes ondulations, ses humeurs, ses mystères, son histoire, ses histoires, sa grandeur."
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En photo : Élégance, décalage et poésie sont les maîtres-mots de la designer et architecte d'intérieur, ici, dans la cuisine de son studio marseillais, entre un vase en verre soufflé "Madalen" et le miroir "Souleo" ("soleil", en provençal).

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agrandir Les courts circuits de la designer

12 - Les courts circuits de la designer - Dix ans que Margaux Keller est revenue à Marseille où elle a installé son studio. Dix ans à dessiner, pour des marques très différentes, qui faisaient fabriquer toujours plus, plus vite, plus loin. "À un moment, je n'avais pas signé de contrat que les objets étaient déjà en magasin. J'ai eu besoin de plus de sens, de réflexion, de responsabilité." De retrouver aussi la main et les savoir-faire, qui étaient déjà au coeur de son projet d'études à l'École Boulle. Militante des circuits courts et du made in France, Margaux Keller cite souvent Nicolas, de la fonderie de Roquevaire, qui réalise près d'Aubagne les patères en bronze "Cicala" et "Mousco", Quentin et Benjamin, ses miroitiers marseillais, Pierre et Mathieu, qui fabriquent, à Nantes, les pièces en bois "Fani", "Pinède" et "Pomègues".
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En photo : C'est en Vénétie, il y a plus de dix ans, que Margaux Keller a rencontré Massimo, souffleur de verre de génie qui a donné vie à sa carafe "Pia". Avec des airs de pichet traditionnel que vient chahuter un anneau surdimensionné, elle pose parmi les verres "Parasol".
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Margaux Keller : Elle a posé les couleurs du Sud sur une soixantaine de références mode, déco et papeterie en collaboration avec Monoprix.

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agrandir 5. Casa Youm : oasis de farniente

13 - 5. Casa Youm : oasis de farniente - La Casa Youm, comme "jour", célèbre la lumière d'une orientation plein sud. Autour de la piscine, un jardin de palmes, d'oliviers et de néfliers offre l'intimité d'un riad à ceux qui profitent de son patio pour lire, nager ou petit-déjeuner sous la treille. Mais il suffit de lever la tête pour savourer la vue à 180° sur la mer et les collines.
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agrandir Amira Tarhouni dans la partie basse de la maison où a vécu Cézanne

14 - Amira Tarhouni dans la partie basse de la maison où a vécu Cézanne - L'Estaque, on le sait, est un des lieux où naquit la peinture moderne. Cézanne et Braque, surtout, y ont peint des dizaines de toiles, sans oublier Derain, Dufy, Marquet, Renoir. C'est Cézanne qui a donné son nom au plateau du peintre, où l'on trouve aujourd'hui la Casa Youm d'Amira Tarhouni et Edouard Méchin. L'artiste a vécu dans la partie basse de cette maison, qui offre des points de vue saisissants sur l'Estaque, le port de Marseille et la Méditerranée.

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agrandir La belle de jour

15 - La belle de jour - La Casa Youm est à mi-chemin entre le riad et la ferme du sud de l'Italie. On en pousse la lourde porte au bout d'une petite route qui monte dans un quartier populaire et tranquille. Édouard Méchin est photographe et franco-italien. Amira Tarhouni vient de Tunisie et a travaillé à Paris pour Berluti. Ensemble, ils aiment voyager, recevoir, inventer une cuisine inspirée de leurs cultures respectives. Cette maison de 1870 était parfaite pour leur projet : ouvrir un lieu entre la maison d'hôtes et l'hôtel, où ils s'adaptent volontiers aux envies de leurs clients. Ces derniers éprouvent d'autant plus l'envie de rester que les petits déjeuners (oeufs brouillés, crêpes marocaines, fruits frais) sont généreux et que les dîners voient la ville s'illuminer à leurs pieds !
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En photo : Dans les chambres "Nube", "Sole" et "Terra", une déco méditerranéenne épurée.
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Casa Youm : Des sentiers montent dans les collines à un atelier de peintre perché, où l'on peut se faire masser avec vue sur la baie.

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agrandir 6. L'adresse marseillaise : Maison et Café Acacia

16 - 6. L'adresse marseillaise : Maison et Café Acacia - Le porche en pierre, les volets à persiennes, les tomettes de Salernes et même l'acacia dans la cour : tout ce qui fait la personnalité de cette maison de ville du XVIIIe siècle est resté. Mais c'est une nouvelle façon de vivre et séjourner que proposent Léa et Tom dans le centre historique de la Ciotat. Avec quatre chambres, dont deux sont plutôt de petits studios, et un café au coin de la rue, ils offrent une liberté totale à deux pas des plages, du port et du chantier naval.
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En photo : Ouvert à tous, le salon de la Maison Acacia évoque un vieux club sportif anglais ou australien, avec sa collection de chaises dépareillées. Au-dessus du canapé Chesterfield élimé, une collection de papillons sous verre côtoie de vieilles rames et raquettes, et les parties de tennis de Jacques Tati ou JFK.
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agrandir Une maison de famille

17 - Une maison de famille - Léa est photographe. Tom est styliste. Ensemble, ils aiment mettre en scène leurs lieux de vie : un café, au coeur des Puces de Saint-Ouen, une chambre d'hôtes à Marseille, ou les deux à la fois comme à La Ciotat. Le Café Acacia, d'abord, propose gourmandises et artisanat local dans un espace où s'exposent les grands tirages de Léa. La Maison Acacia, ensuite, est la maison de famille qu'ils se sont inventée et qu'ils ont meublée avec du mobilier trouvé sur Le Boncoin, les shootings, les vide-greniers ou au gré de leurs collaborations. Mention spéciale à la chambre dotée d'une bibliothèque, bricolée avec des planches à sécher de fromages hollandais, des coins repas et cuisine, équipés de petites séries prêtées par alinéa, la marque d'Aubagne.
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En photo : Inspiration French Riviera revendiquée au Café Acacia, et c'est aux États-Unis que Tom et Léa ont appris l'art de confectionner les frappés, latte et autres cookies à tomber.
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Maison et Café Acacia : Annexe de La Maison Acacia, le café éponyme propose des marques locales (bijoux Karine Grech, céramiques Oustao...).

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agrandir 7. Sarah Espeute et les trompe-l'oeil

18 - 7. Sarah Espeute et les trompe-l'oeil - Après ses études de graphisme à l'Ensaama-Olivier de Serres à Paris, Sarah Espeute crée Riso Presto, une imprimerie-maison d'édition avec de vieux duplicopieurs détournés à des fins artistiques. De là est venu son appétit pour la 3D. La broderie, qu'elle pratique depuis l'enfance, est venue naturellement après. Arlésienne, Sarah est heureuse d'avoir retrouvé, il y a trois ans à Marseille, un sud vivant, plus jeune, plus créatif, où déployer son activité.
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En photo : Entre Noailles et Réformés, le nouvel atelier de Sarah Espeute est un ancien pressing qui a conservé murs bruts et sol en céramique des années 1970.

Nicolas Millet

agrandir Oeuvres sensibles

19 - Oeuvres sensibles - Sarah Espeute brode sur la toile des repas où le temps s'est arrêté. Des histoires à la fois étranges, et familières par la matière première qu'elle utilise : des draps en métis anciens, parfois jamais utilisés, que les gens trouvent dans leurs armoires et vendent sur Le Boncoin. Ou qu'un brocanteur déniche désormais pour elle en grandes quantités. Depuis qu'elle est à Marseille, Sarah Espeute a mis en place un réseau comprenant un couturier qui coupe, répare, assemble, une laverie qui lave des centaines de draps avec des produits écologiques, une équipe de brodeurs, souvent artistes de formation, qui travaillent pour elle aux quatre coins de la ville, comme cela se faisait autrefois. Bientôt, des tapissiers l'accompagneront sur les réalisations plus techniques qu'elle a en tête.
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En photo : Mais elle aime aussi produire des pièces plus rares, proches de l'objet d'art, comme ce paravent. Ou la nappe "Infini" pour six à douze convives, développée avec Christofle.

Nicolas Millet

agrandir Les illusions brodées de Sarah Espeute

20 - Les illusions brodées de Sarah Espeute - Pour sa clientèle, majoritairement américaine et friande des arts de la table à la française, Sarah Espeute a imaginé des modèles de nappes carrées ou rectangulaires.
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Sarah Espeute : Dans son atelier, Sarah projette une expo croisée entre ses créations et celles d'artistes travaillant bois, céramique, résine ou blé.

Nicolas Millet

agrandir 8. Les mûres ne sont pas toutes mûres

21 - 8. Les mûres ne sont pas toutes mûres - Elles se sont rencontrées par petites annonces interposées. Depuis, Caroline Decque et Camille Gasnier de l'association Bigoud' cueillent à quatre mains les fleurs sauvages et celles de leur jardin d'Aubagne. L'après-midi, elles livrent à vélo les chefs marseillais, de plus en plus emballés. Alexandre Mazzia a été sensible à leur démarche, et la cheffe Coline Faulquier fait appel à elles aussi ! Sans oublier les bars à cocktails pointus, comme le Yen ou Apothek.

Nicolas Millet

agrandir Des filles et des fleurs

22 - Des filles et des fleurs - Caroline, en 2015, voulait reverdir Marseille. Elle crée l'association Bigoud', installe un potager dans un Ehpad et, doucement, change le regard des résidents. En 2017, Camille la rejoint et le duo s'oriente vers la cueillette des fleurs sauvages, innombrables. Roquette, souci, fenouil, mauve, bourrache ou nombril de Vénus : une bête murette, un talus ou une friche recèlent pour elles des merveilles. Elles cueillent à Aubagne ou au Rove au printemps. L'été, elles montent à Saint-Zacharie pour le sureau, le muflier ou la fleur d'ail. En septembre, elles sont à Hyères. Leur récolte tient dans de petites boîtes hermétiques, qu'elles empilent et surveillent comme des trésors. Mais, quand elles les ouvrent, c'est bien plus beau ! Et bon, car ces plantes sauvages sont aussi nutritives.

Nicolas Millet

agrandir La planète bleuet, c'est en été

23 - La planète bleuet, c'est en été - Hormis celle du fenouil, la saison des fleurs est très courte. Les chefs doivent adapter leur carte aux cueillettes.
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>> A voir aussi >> Cuisine nature : deux beaux livres pour faire le plein de recettes

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agrandir Cueillette sauvage

24 - Cueillette sauvage - Joséphine, qui crée sa propre pépinière à Marseille, vient prêter main-forte et apprendre auprès de Bigoud'.

Nicolas Millet

agrandir Chaque boîte contient une centaine de fleurs

25 - Chaque boîte contient une centaine de fleurs - Pour les chefs, Camille et Caroline mélangent saveurs amères et acides, douces et piquantes. Le tout compose un petit tableau, qu'elles vendent entre 5 et 15 euros.
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Bigoud' - fleurs comestibles : On peut prendre un abonnement Bigoud' pour recevoir, deux fois par mois un bouquet. Et acheter leur livre : Zones à cueillir, éditions Ulmer.
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>> A découvrir >> 10 recettes estivales qui fleurent bon le Sud !

Nicolas Millet

agrandir 9. Maison Ferroni, l'histoire du shaker

26 - 9. Maison Ferroni, l'histoire du shaker - Avec Guillaume Ferroni, chaque visite dans ses repaires vous apprendra mille choses sur le passé des alcools marseillais. Au château des Creissauds, c'est l'histoire des liqueurs du XVIIIe siècle, de l'absinthe et du pastis qui vous sera contée. Mais Marseille fut aussi un grand port rhumier, à découvrir à l'atelier Ferroni, qui a ouvert à quelques pas du Vieux-Port. Avant d'aller goûter les cocktails sophistiqués du Carry Nation, le speakeasy (bar clandestin) de la maison.
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En photo : Près du Vieux-Port, là où les bateaux déchargeaient autrefois leur cargaison, l'Atelier Ferroni raconte le passé rhumier de Marseille. On y découvre ce quartier, où étaient aussi Noilly Prat, Berger et Picon, et l'on y déguste une partie des créations de Guillaume, élevées en fûts de chêne français.

Nicolas Millet

agrandir Des spiritueux inspirés

27 - Des spiritueux inspirés - Fuyant la grande peste, la veuve Amphoux quitte Marseille vers 1720 pour les Antilles. Avec des rhums de Martinique, elle élabore la Crème des Îles, marque pionnière et succès commercial. Ce type de rhum servit de base à maintes liqueurs du XVIIIe siècle, qui soignaient tout et offraient même la vie éternelle! Guillaume Ferroni trouve dans de vieux ouvrages de cuisine, de médecine ou d'alchimie les recettes pour ressusciter ces liqueurs anciennes qu'il adapte au goût du jour. Son pastis, au contraire, est une création originale, très anisée et élaborée à partir de macérats d'herbes fraîches, cueillies au domaine d'avril (fenouil) à octobre (romarin). Un pastis millésimé comme un grand vin.
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En photo : Au domaine des Creissauds, à Aubagne, les Grands Anisés, absinthe et pastis millésimé, se dégustent purs au bar du château. Ou en cocktails, comme la Mauresque botanique, dopée en verveine et citronnelle fraîche.
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Maison Ferroni : Le gin Juillet, en version anisée à la badiane, anis vert, fenouil et carvi, est servi de juin à octobre au bar du château des Creissauds.

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