Chaque jour, plus de 65 tonnes de matières sont rejetées et perdues par les entreprises... Du gaspillage, bien qu'à la benne, ce dernier est réutilisable. Fabricant de mobilier à Ivry-sur-Seine, le collectif Maximum puise sa matière première dans les pertes de productions industrielles et developpe un nouveau design : le design responsable.
Dans cet univers de design à rebours, isolons deux phrases entendues chez Maximum : "Colossal ! 350 millions de tonnes de matériaux finissent chaque année dans les bennes des usines françaises. Dans une benne, le déchet est un problème ; dans un meuble, il est une solution." Aussi simple qu'une prise de conscience qui prend corps et s'incarne en objets, tandis que nos ressources s'amenuisent et que nos déchets s'amoncellent, l'équation de Maximum est de penser le rebut comme une ressource. Dans la "déchethèque" de l'atelier, le potentiel des matières première industrielles est analysé et soigneusement classé. Pour le monde d'aujourd'hui et celui de demain, l'imagination est au pouvoir.
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Armand, Basile, Romée, Clovis et les deux Gaëlle croisent leurs compétences de designers, analystes, logisticiens, commerciaux pour produire du mobilier en séries. La question esthétique est essentielle. La question économique est omniprésente. La question écologique est le fondement. Produire pour le plus grand nombre, donc le moins cher possible, utiliser un rebut comme vecteur de créativité dans une dynamique vertueuse d'économie circulaire est un combat de fond. Le rêve Maximum est que l'achat d'objets recyclés se normalise, qu'il ne soit plus perçu comme un acte exotique mais comme un moment où s'exprime naturellement l'intelligence de l'objet. Une création comme un jaillissement face à l'urgence du défi environnemental.
La chaise "Gravêne" et ses combinaisons de couleurs illimitées sont l'exemple d'un travail sous contrainte devenu une création libre. À l'origine : la récupération de poudres imparfaites de plastique coloré. Puis un jeu de déchiffrage pour comprendre toutes ses qualités. Enfin une recherche de transformation, d'ergonomie et d'esthétisme qui n'exclue pas la dimension artisanale.
Chaque chaise est unique, tout comme le sont la table "Clavex", qui assemble des échafaudages hors service et d'anciennes cloisons vitrées ou le tabouret "Rotoman", un test industriel redessiné et moulé en assise. Des collections d'objets à vivre issus d'une démarche écologique et d'un pari inventif où se lient l'agréable, l'utile, le fonctionnel.
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