Les pieds dans l'eau sur sa péniche minimaliste récemment rénovée, le chef Thierry Marx a pour voisins la Dame de fer et le jardin des Tuileries. Dans son cocon de tranquillité, le cordon bleu engagé, amateur de chine et d'épure, se ressource et imagine ses futurs plats. Rencontre.
"Plus libre sur l'eau" dans sa péniche amarrée au pied de la tour Eiffel à Paris, le chef étoilé du Mandarin Oriental avoue se contenter de l'essentiel. Sur son embarcation à fleur de Seine, point de place pour le superflu. L'envie de voyager toujours au fond du coeur, Thierry Marx y distille tout de même ses trouvailles - dont quelques malles évoquant l'évasion - et collectionne avec parcimonie des objets chinés venus du Japon.
Si on l'a souvent aperçu sur le petit écran, dans le jury de l'émission Top Chef sur M6, dans les Carnets de Julie sur France 3 ou dans son propre programme Un chef en prison, Thierry Marx est aussi un cuisinier très engagé. Après avoir mené de nombreuses actions de réinsertion en milieu carcéral et lancé des formations aux professions de la restauration, c'est tout naturellement que le chef a accepté d'être parrain de l'édition 2018 du salon Equip'Hotel et de travailler main dans la main avec de jeunes talents. Du 11 au 15 novembre 2018, au parc des expositions de la Porte de Versailles, l'événement mettra en lumière les innovations, scénographies, collaborations et tendances clés du monde de la restauration.
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Pourquoi avez-vous choisi d'être parrain de la prochaine Édition du salon Equip'Hotel ?
Thierry Marx : je trouvais la démarche du salon intéressante et le fait de regrouper différents étudiants de grandes écoles de cuisine, de management et de design, très constructif. Cette approche collective permet vraiment de donner une autre vision du métier et nous n'avons eu que des retours favorables ! Cela me permet de créer du lien entre les personnes et de rassembler les différentes idées pour réfléchir à la question de la restauration de demain.
A quoi ressemble votre intérieur ?
Thierry Marx : j'ai toujours rêvé de vivre sur un bateau, cela ne fait pas très longtemps que j'y ai emménagé. Avant d'y poser mes valises, j'ai dû y faire quelques rénovations, notamment au niveau du plancher. Comme l'espace y est très réduit, tout est minimaliste chez moi, je me contente de peu. La déco y est très épurée et ponctuée de malles de voyage et d'objets chinés.
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Y a-t-il un meuble ou un objet dont vous ne vous séparez jamais ?
Thierry Marx : un vieux mug dans lequel je bois mon café. Il ne me quitte pas depuis des années, même s'il commence à tomber en morceaux.
Quelle est la pièce où vous passez le plus de temps ?
Thierry Marx : mon bureau, sans hésiter. J'y écris, j'y lis et je m'y détends sur mon fauteuil Eames d'époque, une assise très confortable qui me tient à coeur.
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Le plus insolite ou inattendu que l'on peut découvrir chez vous ?
Thierry Marx : une armure de samouraï datant du 18e siècle que je viens de déplacer dans mon bureau. Je suis un grand amateur d'armes anciennes et d'objets de collection japonais.
Votre cuisine est-elle ouverte ou fermée ?
Thierry Marx : elle est ouverte, mais très sommaire ! Je vis sur un bateau, donc il n'y a pas assez d'espace pour une grande cuisine avec des tas d'ustensiles et de casseroles. La mienne se résume à quelques plaques de cuisson et placards, cela me suffit.
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Où sont rangés vos livres de cuisine ?
Thierry Marx : comme la plupart de mes livres de cuisine sont des livres anciens et qu'ils prennent pas mal de place, je les stocke dans une bibliothèque en dehors de mon domicile, dans la bibliothèque de mon bureau à Orsay.
Un plat à l'improviste sur le pouce pour vos amis ?
Thierry Marx : quand j'ai un peu de temps devant moi, je prépare des fricassés ou des tagliatelles. Mais lorsque mes amis me prennent vraiment de court, je sers presque systématiquement des sardines à l'huile ou du hareng, si c'est la saison. Il faut aimer cela quand on vient chez moi !
Dans quelle pièce se trouve votre TV si vous en avez une ?
Thierry Marx : je n'ai pas de télévision chez moi.
Votre mobilier est-il plutôt moderne, de famille, broc' ?
Thierry Marx : le mobilier de mon bateau se limite à ce qui est utile et minimaliste. Mais comme j'aime beaucoup l'univers du design, j'ai quand même fait l'acquisition d'une banquette de Charlotte Perriand et d'une malle de voyage de Pinel.
Votre couleur favorite dans votre intérieur ?
Thierry Marx : si je privilégie le noir en matière d'habillement, chez moi c'est tout le contraire. Tout est très blanc ! Quelques éléments en bois naturel réchauffent un peu l'atmosphère, mais c'est tout.
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Un dernier achat utile ou futile pour la maison ?
Thierry Marx : pas récemment, si ce n'est des nouvelles lattes de parquet pour remplacer les anciennes.
Vivez-vous en musique ou plutôt en silence ?
Thierry Marx : cela dépend. Quand j'ai besoin de me concentrer, de me retrouver seul ou d'écrire, je privilégie le silence. Mais quand j'ai besoin de déclencher une nouvelle dynamique, j'allume la musique !
Que trouve-t-on sur votre table de nuit ?
Thierry Marx : une simple bouteille d'eau, rien de plus.
Etes-vous ordonné ou bordélique ?
Thierry Marx : très ordonné ! Étant donné que je n'ai pas beaucoup d'espace et que je n'aime pas perdre mon temps à chercher des objets que j'aurais laissé traîner, je range tout.
Rêvez-vous d'une pièce en plus ? Si oui, pour quel usage ?
Thierry Marx : pas vraiment, non. J'ai longtemps vécu dans une grande maison puis dans un vaste appartement et c'est la porte ouverte à l'accumulation d'objets et de meubles inutiles. Ce que j'aime avec mon bateau, c'est qu'il m'oblige à aller à l'essentiel. Je n'ai pas besoin de plus.
Vos adresses ou marques coups de coeur pour la maison ?
Thierry Marx : je n'ai pas de marque de prédilection en matière de déco. Je préfère chiner aux Marchés aux Puces de Saint-Ouen ou de Bruxelles ou bien jeter un oeil aux salles de vente. Même si je n'y achète pas systématiquement quelque chose, j'y vais pour apprendre et m'enrichir de connaissances plutôt que de choses matérielles .
L'actualité de Thierry Marx
Le chef Thierry Marx sera parrain de l'édition 2018 du salon Equip'Hotel qui se déroulera du 11 au 15 novembre 2018. Avec son équipe, il met en place la seconde antenne de son atelier de recherche et de développement culinaire dans le quartier République à Paris.
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