Le palais Galliera se rhabille en Alaïa

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© Patrick Demarchelier. Archives personnelles de Monsieur Alaïa.

Après quatre ans de travaux, le musée de la Mode a rouvert ses portes dans le cadre majestueux du palais Galliera enfin rénové. Rétrospective consacrée à Azzedine Alaïa, le sculpteur-couture, jusqu'au 26 janvier...

Le musée de la Mode à nouveau dans ses murs

Les galeries du palais ont retrouvé leur apparat, murs rouge pompéien, boiseries noires d'origine, baies vitrées des ateliers de Jean Eiffel restaurées, coupole et sols signés du mosaïste Giandomenico Facchina mis en valeur. Rien de trop dans la rénovation mais de quoi ressusciter l'esprit XIXe. "J'ai lutté pour qu'il n'y ait ni escalator, ni porte vitrée comme dans le métro", confie Olivier Saillard, directeur du musée. Christian Lacroix a dessiné la moquette des escaliers, Martin Szekely les banques d'accueil. En 1878, la duchesse de Galliera avait fait appel à l'architecte Léon Genain pour édifier un musée. Elle y rassemblerait sa collection personnelle de sculptures qu'elle souhaitait léguer à Paris.  

Un imbroglio empêchera le projet de se finaliser, les oeuvres partent en Italie, la duchesse aussi. Les salles vides du palais seront occupées par des bureaux administratifs jusqu'à ce qu'en 1977 on lui attribue la fonction de musée de la Mode. Celui-ci ferme à son tour pour restauration nécessaire. Olivier Saillard hérite d'un lieu aux portes closes. Il faut s'adapter au contexte, les expositions seront présentées extra-muros dans des lieux différents. Ces expériences "m'ont obligé à réfléchir différemment le musée Galliera, à penser les travaux et son avenir", dit-il en citant l'exposition de Madame Grès au musée Bourdelle, "dans mon esprit, on a ouvert Galliera avec Madame Grès".  

Alaïa en soixante-dix modèles

Dès lors il lui paraît naturel d'accueillir la collection privée des vêtements d'Azzedine Alaïa comme la continuité évidente avec Madame Grès, un parcours retracé en soixante-dix modèles iconiques, dont dix présentés dans la salle Matisse du musée d'Art Moderne : les fourreaux, longs et courts, les décolletés qui galbent la poitrine et la chute de reins pour le moral des hommes, les jupettes virevoltantes telles des tulipes noires, les drapés splendides, le cuir ajouré, le stretch, le jersey, le zip... Par ailleurs le couturier est aussi grand collectionneur, ami des artistes, comme eux, il est faiseur d'une nouvelle sensibilité contemporaine. Glissés sur des mannequins invisibles les vêtements sculptent magistralement le corps, ses formes, son mouvement. Juste la coupe, la couture... l'ellipse au service du somptueux 

"Alaïa", jusqu'au au 26 janvier 2014. Musée Galliera. 10, avenue Pierre de Serbie, 75116. parismusees.paris.fr 

 Ensemble chemise et jupe courtes, printemps-été 2010. Résille de cuir et métal.
 Robe courte à motif panthère en anamorphose, automne-hiver 2010. Maille jacquard de laine et élasthanne.
Robe bustier, couture automne-hiver 2003. Bustier de cuir moulé et jupe en taffetas.
Le palais Galliera retrouve son éclat. Le jardin.
La galerie Est et ses murs rouge pompéien.

 

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