Poser un parquet dans une cuisine reste marginal. Pour un lieu à fort passage et sujet à l'humidité, le carrelage reste maître. Mais de nouvelles aspirations déco tendent à mettre en avant le parquet. Les conditions : un bois de qualité, une pose solide et un traitement adéquat.
Dans votre cuisine, si vous êtes expérimenté, si vous êtes prêt à y mettre le prix et si vous avez un peu de temps devant vous, n'hésitez pas à installer en pose clouée du parquet massif en bois exotique ou en essence européenne traitée spécifiquement pour les pièces humides.
Sinon, sachez qu'il existe aujourd'hui du parquet stratifié spécial pièces humides très facile et rapide à poser et plus économique. Seulement, à la moindre salissure ou autre détérioration importante, vous n'aurez pas d'autre choix que de le remplacer, car le parquet stratifié ne peut pas être poncé, donc réparé.
Dans tous les cas, voici certaines erreurs qu'il convient d'éviter absolument, sous peine de devoir tout recommencer.
Erreur n°1 : sélectionner un bois tendre ou mi-dur
La cuisine étant une pièce de fort passage, il faut éviter les bois tendres (aulne, épicéa, pin sylvestre, sapin) ou mi-durs (bambou, bouleau brossé, châtaignier, iroko, mélèze, merisier, noyer, pin maritime, sipo, teck) pour le parquet de la cuisine.
N'hésitez donc pas à opter pour des bois durs (acacia, afrormosia, charme, chêne, doussié, érable, eucalyptus, frêne, guatambu, hêtre, moabi, mo-vingui, orme, palmier), voire même très dur (angélique, cabreuva, cumaru, ipé, jatoba, merbau, sucupira, wengé).
Erreur n°2 : choisir des essences européennes non traitées
La cuisine est aussi une pièce humide. Il faut donc utiliser un parquet qui supporte une forte hygrométrie et les projections d'eau, qui risquent de s'infiltrer entre les lames du parquet et de créer une zone humide presque permanente.
Il n'est donc pas possible d'utiliser des essences européennes telles quelles. Et seules certaines d'entre elles sont spécialement traitées pour le parquet dans les pièces humides, à savoir le frêne, le pin maritime, le peuplier ou l'épicéa. Elles subissent une rétification. Ce traitement en étuve consiste à chauffer le bois pour réarranger ses molécules et le rendre aussi résistant que le bois exotique.
Pour le parquet de la cuisine, le mieux est de se servir de tous les bois exotiques durs et très durs plus coûteux mais naturellement imputrescibles, tels que l'afrormosia, le doussié, l'eucalyptus, le guatamba le cabreuvia, le camaru, l'ipé, le merbau, le wengé...
Erreur n°3 : poser un parquet flottant
Dans une cuisine comme dans toute pièce humide, il faut éviter de poser du parquet flottant, car l'eau risque de s'infiltrer entre les lames.
Contrairement à la pose flottante, la pose collée résiste très bien à l'humidité. Le parquet de la cuisine est ainsi beaucoup plus stable et ses lames restent solidaires.
Erreur n°4 : en finition, opter pour la vitrification
La vitrification n'est pas recommandée, car elle étouffe le bois, provoque une stagnation de l'eau et détériore le film protecteur du parquet. Si vous souhaitez vraiment avoir une finition vernie, il vous faut adopter un verni grand trafic.
En règle générale, il vaut mieux opter pour l'huile, qui protège le bois sans l'étouffer.
De plus, en cas de détérioration, il est possible de poncer le parquet et de re-huiler la partie abîmée. Et on peut laver le parquet avec un savon d'entretien spécifique.
Enfin, sachez qu'il vous faudra remettre régulièrement (tous les 6 mois à 1 an) une couche d'huile pour entretenir votre parquet.
Erreur n°5 : ne pas prendre de mesures anti-humidité
Dans les pièces humides comme la cuisine, il faut renforcer l'étanchéité du parquet.
Pour commencer, lors de la pose collée de votre parquet, employez une colle époxy, qui empêche les remontées d'humidité.
Vous pouvez aussi utiliser des joints de dilatation en silicone pour éviter les infiltrations d'eau.
Enfin, veillez à ce que la ventilation de la pièce (VMC ou hotte aspirante) soit suffisante.
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