Se lancer dans des travaux de peinture demande un temps de préparation et de réflexion : état du support, type de finition, nombre de couches, nettoyage... Voici les choses à savoir avant de prendre le pinceau ou le rouleau ! Avec les bonnes informations et un peu d'organisation, peignez ou repeignez comme un pro.
Repeindre les murs du salon reste un moyen rapide et facile de changer de décor à moindres frais. On rassemble les meubles au centre de la pièce, on les protège sous une bâche et c'est parti... Si l'on est bien organisé, on protège les meubles en début de matinée, on applique la première couche vers 10 heures, et la seconde dans l'après-midi. Le timing est impeccable, mais tout cela suppose que l'on ait les bons produits et les bons outils.
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Le support conditionne-t-il le choix de la peinture ?
Oui, on n'attend pas la même chose d'une peinture selon qu'elle est destinée à un mur, un plafond ou des boiseries, un couloir ou une cuisine. Ce n'est donc pas tout à fait un hasard si, dans les linéaires des grandes surfaces de bricolage, s'aligne toute une litanie de produits aux noms tantôt prosaïques ("Murs et plafonds", "Cuisine et salle de bains"), tantôt poétiques ("Lumière soleil", "Suprême", "Laque majeure", etc.). La différence tient essentiellement à la tension et aux chocs auxquels sera soumis le support, mais aussi à l'état du support lui-même.
Ainsi, les murs s'accommodent de nombreux types de produits : finition brillante, mate ou satinée, à condition qu'ils soient propres et correctement préparés (lire ci-après "Quelle préparation ?"). Pour les boiseries, la peinture doit offrir une excellente résistance et doit être bien tendue pour un fini impeccable. Résultat, elle comporte plus de solvants (les COV ou composés organiques volatils, qui créent une sorte de film protecteur). C'est une tolérance du législateur, partant du principe que les boiseries sont avant tout des détails et qu'elles consomment donc moins de peinture que le reste des parois.
Les plafonds sont les zones les plus critiques : ils sont exposés à la lumière rasante (rarement flatteuse), aux risques d'inondation (et de taches) et ont la mauvaise habitude de se fissurer (car ils sont soumis à la tension du plancher supérieur, des poutres, lambourdes, etc.). Ils nécessitent donc des produits souples et offrant une bonne résistance, quitte à ce que les finitions soient un peu moins subtiles.
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Quelle préparation avant de peindre ?
En neuf (ou si la pièce vient d'être refaite), les murs et plafonds sont censés être dans un état irréprochable, ce qui doit limiter les travaux de préparation. Il n'y a alors qu'à dépoussiérer le mur et/ou le plafond à l'aide d'une éponge humide. Si l'on utilise davantage la peinture pour rafraîchir la pièce (sans autres travaux, directement sur une ancienne couche), la préparation doit être plus poussée. On commence par un bon lessivage de la surface à peindre (à la lessive Saint-Marc), puis on rince et on laisse sécher.
S'il y a des imperfections (trous ou fissures), on les rebouche à l'aide d'un enduit, puis on ponce et on dépoussière avec une éponge humide. Si on peint directement sur un ancien papier peint, mieux vaut commencer par faire un test à la jonction de deux lés, afin de voir si la peinture provoque ou non un début de décollement.
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Peinture mate, satinée ou brillante ?
Traditionnellement, on réserve les finitions mates aux supports les moins fragiles et/ou les moins exposés (à commencer par les plafonds), les satinées aux pièces de vie (salon, couloir), les brillantes aux boiseries et aux pièces humides (cuisine, salle de bains). Mais chacun ne vivant pas de la même manière, cette nomenclature est à envisager au cas par cas. Si vous utilisez plus souvent votre micro-ondes que vos plaques à induction, vous produisez peu de vapeur d'eau et de projections de graisse. Rien ne vous empêche alors de peindre les murs de votre cuisine en finition mate.
Si votre plafond est impeccable, pourquoi ne pas lui donner l'aspect d'une laque et opter pour une finition brillante ? Avant la notion de "pièce", ce qui compte, c'est celle de résistance et d'exposition aux chocs. Ainsi, les peintures mates sont les plus poreuses et, par conséquent, les plus sensibles aux taches et aux impacts, mais si vous êtes particulièrement soigneux et que les parties les plus exposées (crédence, etc.) ne sont pas peintes, les risques sont forcément moindres, ce qui autorise presque tout. Mais, avant d'acquérir un bidon de 5 litres coloris cerise finition brillante pour refaire le plafond du couloir, sachez tout de même que vous allez transformer ce dernier en véritable galerie des Glaces. Il est donc préférable de vous assurer au préalable qu'il est vraiment irréprochable et, à défaut, optez pour une peinture satinée (c'est l'alternative parfaite).
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Une ou deux couches de peinture ?
Mieux vaut deux couches fines à une couche épaisse : le rendu et le recouvrement seront meilleurs. Et puis soyons réalistes : rares sont les vraies peintures monocouches. Le nombre de passes dépend d'abord du pouvoir couvrant de la peinture (son épaisseur, autrement dit la proportion d'eau et de pigments), de la teinte elle-même (les teintes les plus soutenues nécessitent souvent plusieurs couches), mais aussi de la compatibilité entre le produit et le matériel utilisé pour l'appliquer. On parle alors d'affinités entre la matière de la peinture et celle de l'outil. Les produits synthétiques fonctionnent mieux ensemble (par exemple, une peinture en phase aqueuse s'appliquera plus facilement avec un pinceau pourvu de soies synthétiques), idem pour les matières naturelles.
Quand on travaille au rouleau, c'est la longueur et l'épaisseur du poil qui sont décisives : plus le poil est long et épais (20 mm), plus il fait un dessin épais et dépose de peinture. Ce n'est pas gênant pour un plafond (les défauts restent à bonne distance), mais ça l'est davantage pour un mur, dont le grain est beaucoup plus présent au quotidien. Dans ce second cas, on s'orientera plutôt vers un rouleau à poils courts (10 mm) : le dessin sera plus fin, le trait plus soigné.
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De la peinture de toutes les couleurs
C'est un fait, quand on envisage aujourd'hui de repeindre son intérieur, on songe avant tout à y faire entrer la couleur. Et, après la timide touche colorée (un pan de mur, un soubassement, etc.), c'est le mariage des couleurs qui a la cote.
Comme l'indique Delphine Caron, chez Tollens : "Depuis quelque temps, les Français se lâchent et sont même devenus très forts en matière d'association de couleurs. Ils osent les mariages et sont d'ailleurs très demandeurs des harmonies de teintes que nous proposons. La tendance est aux coloris feutrés et naturels : gris, ficelle, canisse, cacao... L'esprit boudoir reste également assez marqué avec un beau succès des mauves et des roses. Côté coloris plus vifs, les bleus sont également très en vogue."
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Vous avez dit peinture écolo ?
Depuis que l'on sait que la pollution vient autant de l'intérieur que de l'extérieur de la maison, impossible d'acheter un pot de peinture sans se soucier un minimum de la quantité de COV qu'il contient. Pourquoi ? Parce que ces composés organiques volatils (émanations de solvants) produisent du gaz à effet de serre et sont donc néfastes pour l'habitant et pour l'environnement. La réglementation vise à réduire leur présence dans les peintures (à 30 g/l pour le label NF Environnement et 15 g/l pour l'Écolabel). Certains fabricants, comme Dulux Valentine, annoncent aujourd'hui des taux de COV très bas (0,9 g/l pour "Crème de peinture"). Mais, à plus ou moins long terme, c'est surtout la fin de la peinture glycéro (la plus riche en solvants) qui est annoncée.
Pour autant, choisir une peinture plus "verte", c'est bien, mais à condition d'être écocitoyen jusqu'au bout. Ainsi, lors du nettoyage du pinceau ou du rouleau, on préconise de retirer un maximum de peinture manuellement, en essuyant l'outil à l'aide d'un chiffon. Puis on le fait tremper dans un minimum de liquide (juste assez pour le recouvrir) jusqu'à évaporation. C'est toujours mieux que de rejeter un demi-litre d'eau polluée dans le fond de l'évier ou, pire, du jardin !
Merci à Delphine Caron, responsable communication du Groupe Tollens grand public
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