Petit jardin d'intérieur : nos conseils pour le créer

À défaut de disposer d'un jardin ou d'un balcon, apporter un peu de nature chez soi est toujours possible en aménageant un petit jardin d'intérieur, particulièrement pour les citadins. Les plantes d'intérieur et autres mini potagers sont un gage de bien-être, en plus de purifier l'air intérieur ou encore de subvenir à quelques besoins alimentaires. Mais c'est aussi une grande tendance décorative que d'inviter la verdure dans les moindres recoins de son appartement. Pas une pièce n'y échappe, de l'entrée au salon en passant par la chambre, et même la salle de bains. Désireux de vous lancer dans ce projet, n'ayez crainte si vous êtes un jardinier en herbe, nous vous proposons des solutions. Découvrez plutôt.

Aguerris ou novices en la matière, vous êtes une large majorité à reconnaître l'utilité du végétal dans votre environnement. Si à l'extérieur, il semble relativement simple de faire pousser ses plantes, quelques notions sont à connaître pour réussir ce procédé en intérieur. À commencer par identifier les spécificités de votre appartement : comment est-il exposé ? Souffre-t-il d'humidité, ou au contraire de sécheresse ? De quelle superficie dispose-t-on dans chaque pièce ? Ces paramètres définissent le type de plantes à privilégier pour créer un petit jardin d'intérieur. Et notamment le niveau d'assiduité que vous vous êtes fixé pour les entretenir. Quelques conseils sont les bienvenus, dans l'idéal prodigués en jardinerie, que nous vous proposons de retrouver ici afin de vous lancer les yeux fermés. Trois professionnelles du secteur, Marion Baillet, chef produit marché aux fleurs, serres chaudes, fleuristerie et bulbes chez Jardiland, Stéphanie Ouedraogo, responsable de la serre aux plantes et déco au magasin botanic® de Suresnes, et Clara Corvée, chargée des relations presses et partenariats chez Prêt à Pousser, nous éclairent pour réussir au mieux cet aménagement green à l'intérieur.  

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Quels bénéfices retirer d'un petit jardin d'intérieur ?

Facteur de bien-être à la maison, un petit jardin d'intérieur est, comme le souligne Stéphanie Ouedraogo, une belle façon de "ramener un peu de nature à l'intérieur". L'idée est de créer un environnement apaisant, particulièrement dans nos espaces urbains éloignés des campagnes. Et comme nous passons "75% de notre temps à l'intérieur, que ce soit au bureau ou à la maison", rappelle Marion Baillet, il est intéressant de tirer profit du végétal où que l'on se trouve. Cette tendance qui pourrait bien perdurer est d'autant plus forte qu'elle est accessible à tous, démocratisée par le nombre grandissant de jardineries, fleuristes, enseignes de décoration et autres influenceurs qui mettent en scène des intérieurs où le végétal est roi. Aujourd'hui, les plantes d'intérieur sont plus largement "consommées comme éléments de décoration", précise Marion Baillet, preuve qu'elles embellissent nos appartements et nos maisons tout en procurant un sentiment de zénitude.  

Se reconnecter au végétal, c'est aussi changer sa façon de consommer, notamment du point de vue alimentaire. Clara Corvée explique ainsi qu'il y a une volonté croissante de "limiter l'empreinte carbone des aliments consommés". En se tournant vers des alternatives maison comme le potager d'intérieur, "il n'y a rien de plus local qu'un aromate ou une salade que l'on fait pousser sur le comptoir de la cuisine". C'est également un émerveillement au quotidien que de pouvoir observer ses végétaux évoluer, là où avec un potager classique en pleine terre, nous ne voyons pas en direct la pousse des plantes. Un aspect ludique qui séduit aussi bien les adultes que les enfants.  

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À cela s'ajoute un nouvel usage, celui de structurer les espaces de vie. "Délimiter le salon par rapport à la salle à manger peut se faire à l'aide d'une jardinière déco, dans laquelle on crée une composition", explique Stéphanie Ouedraogo. Sans avoir recours à une cloison légère ou à un meuble séparatif, le végétal permet ainsi de définir différentes fonctions dans l'espace. Dans ce cas, il est pertinent de jouer avec des végétaux à la fois en volume (ficus, monstera) et en hauteur (areca), variant formes et couleurs (aeschynanthus) pour habiller la pièce tout en dynamisant la décoration.  

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Définir son petit jardin d'intérieur

Il n'y a pas de définition à proprement parler du petit jardin d'intérieur ; comme le rappelle Marion Baillet, sa typologie dépend de chacun suivant "ce qu'il souhaite créer et mettre en ambiance dans son intérieur". Cela réfère non seulement à ses aspirations propres en termes d'esthétique - plutôt plantes foisonnantes ou végétaux dépouillés ? -, mais aussi à notre capacité à consacrer du temps à son entretien. Il existe ainsi plusieurs profils de "jardiniers d'intérieur" : ceux qui sont familiers avec les plantes et qui ont un temps quotidien à leur consacrer ; ceux qui sont intéressés par le végétal mais qui n'ont que peu de temps à lui consacrer ; ceux qui recherchent la plante vue nulle part ailleurs ; et enfin les enfants, pour qui l'aspect ludique est très important. Et à chaque personnalité correspond un type de plantes d'intérieur. Les premiers se tournent ainsi plus facilement vers des plantes vertes dont l'entretien est plus délicat et régulier ; les seconds orientent leur choix sur des plantes grasses et succulentes, faciles d'entretien ; les collectionneurs vers des essences rares ; et l'on préconise aux enfants des végétaux ludiques, comme les plantes carnivores et sensitives.  

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Outre ces compositions végétales à créer soi-même en intérieur, certains optent pour le format potager d'intérieur. Une alternative au potager classique pour milieu urbain, qui s'installe le plus souvent dans la cuisine, sur un rebord de fenêtre, ou sur le balcon lorsque celui-ci a le mérite d'exister. Ceux qui ont de la place ou profitent par exemple d'une véranda ou d'un patio, peuvent envisager des plantations en pleine terre, pour des récoltes plus abondantes. Les propriétaires de petites surfaces doivent quant à eux opter pour des systèmes de mini potager qui permettent de faire pousser des mini légumes comme les tomates ou les poivrons, par exemple, ou des herbes aromatiques, plus communes en appartement, et même des champignons.  

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Vers quel type de plantes se tourner ?

Pour créer un petit jardin d'intérieur, il faut nécessairement se tourner vers des plantes qui vivent quasi exclusivement en intérieur. Ce sont, pour la plupart, "des plantes tropicales qui ne supportent pas l'extérieur", note Stéphanie Ouedraogo. L'idée est aussi de choisir des variétés dont on sait qu'elles peuvent être taillées assez facilement, pour ne pas prendre trop d'ampleur dans l'appartement. L'astuce peut être de "les rempoter seulement tous les deux ans pour limiter le développement racinaire", mais ce procédé a ses limites car les plantes risquent, à force, d'étouffer. Marion Baillet recommande quant à elle de débuter avec des végétaux de petits litrages, qui permettent de voir les plantes évoluer plus longtemps.  

Si le choix des plantes est conditionné par le niveau d'assiduité avec lequel nous sommes prêts à nous en occuper, il faut noter que les facteurs environnementaux influent largement sur la sélection finale. Comme l'explique Marion Baillet, ces êtres vivants réagissent différemment suivant :  

- l'orientation de la pièce dans laquelle ils se trouvent : est-elle ensoleillée, ou au contraire, sombre ? 

- le taux d'humidité de la pièce : celui-ci varie notamment d'une pièce comme la salle de bains, plutôt humide, à une autre comme la chambre, normalement plus sèche.  

- le chauffage de la pièce : par exemple, dans le cas d'un chauffage au sol, Marion Baillet met en garde sur l'utilisation de plantes d'intérieur dont le système racinaire risque d'être directement impacté et asséché.  

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Ainsi dans un petit espace bien exposé, profitant d'un ensoleillement correct voire important, la professionnelle de Jardiland recommande de mettre en scène des plantes grasses et succulentes, que l'on nomme "jardin sec", adeptes de ce type d'environnement. À l'inverse, dans les pièces sombres, il vaut mieux se tourner vers des plantes qui ne craignent pas le manque de lumière, à l'image des fougères et calathea. Dans une salle de bains, il est tout à fait possible de créer un petit jardin intérieur à condition que "ce ne soit pas une pièce aveugle", précise Stéphanie Ouedraogo. Il faut un minimum d'apport de lumière naturelle pour que des plantes comme le philodendron, le monstera ou encore le tillandsia (une plante épiphyte qui n'a pas besoin d'avoir les racines dans l'eau mais d'une source de lumière), s'épanouissent dans cet environnement, notamment soumis aux variations de température. Et dans des pièces où la hauteur sous plafond est importante, il peut être intéressant de jouer de cette verticalité en la soulignant par un végétal élancé comme le dracaena ; ou encore en mettant en scène des plantes suspendues et retombantes qui créent un impact visuel fort.  

Le mini potager d'intérieur quant à lui, s'installe où bon nous semble, sous forme de pots à poser dans une cuisine pour profiter au mieux des récoltes, dans un salon ou dans une chambre pour son aspect purement décoratif, et même dans un couloir étroit. Le système de pots accrochés à une grille permet ainsi de créer un véritable mur végétal, quelle que soit la superficie à disposition, si petite soit-elle. Même dans une pièce sombre, les mini potagers étant équipés d'une lumière LED reproduisant le cycle naturel du soleil, les récoltes peuvent se faire en abondance. La gamme Prêt à Pousser permet d'imaginer des mini potagers variés avec plus de quarante variétés, des aromates, des légumes (poivrons, physalis, etc) et des fleurs ornementales (pétunia, tournesol, etc), avec notamment des essences "difficiles à trouver en supermarché classique, comme le basilic thaï par exemple", ajoute Clara Corvée.  

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Quelques conseils d'entretien de son petit jardin d'intérieur

Pour assurer la longévité de son petit jardin d'intérieur, quelques recommandations sont les bienvenues. Nos deux professionnelles du secteur jardinerie mettent en garde contre le sur-arrosage, une pratique très courante à l'origine de nombreuses pertes. Un arrosage "tous les 10 à 15 jours" suffit amplement pour une plante d'intérieur, recommande Marion Baillet. Il faut que la terre ait le temps de sécher entre deux apports en eau. Exposer ses plantes au soleil direct est une autre erreur commune, qui a pour effet de brûler les feuilles. Privilégier donc un environnement lumineux, sans trop en faire. Stéphanie Ouedraogo conseille vivement de décomplexer notre rapport aux plantes, l'important étant de prêter attention de temps à autre à leur évolution, en n'hésitant pas à mettre de l'engrais de temps à autre pour booster leur croissance.  

Ou encore, si un ou plusieurs insectes, notamment la cochenille, apparaissent, ne pas attendre d'être envahi. Des méthodes naturelles, plus saines pour l'air intérieur, existent pour s'en débarrasser efficacement : un mélange de savon noir, d'eau et d'alcool à brûler s'avère radical ; même chose pour les produits à base de pyrèthre (extrait d'actifs de plantes). Et pour que les plantes s'épanouissent ensemble dans ce petit jardin d'intérieur, préférer l'unité, en évitant les mélanges de variétés ; 3 ou 4 maximum, recommande Stéphanie Ouedraogo. C'est le même principe qui s'applique concernant l'arrosage : dans une jardinière, planter uniquement les végétaux qui nécessitent le même apport en eau.  

De leur côté, Ies mini potagers d'intérieur Prêt à Pousser ne demandent que peu d'entretien. Ils fonctionnent suivant "le pouvoir de l'eau, en culture hors sol", explique Clara Corvée. Le système se présente comme suit : le pot renferme l'eau sur laquelle flotte un flotteur, renfermant la capsule contenant les graines. Lorsque le niveau de l'eau baisse, il faut en ajouter, le flotteur servant d'indicateur. Un remplissage deux fois par mois au début de la plantation, à deux fois par semaine maximum permet de maintenir un niveau d'eau suffisant. L'ensoleillement n'est pas un problème puisque le système de lampe LED reproduit la lumière naturelle. La récolte se fait différemment suivant le type de végétaux planté. Ainsi, plus on récolte les aromates, plus ils repoussent, et l'on peut aller "jusqu'à 3 mois et plus de récolte en continu", précise Clara Corvée. Quant aux salades et autres mini légumes, il faut compter en moyenne 5 semaines de pousse. Il s'agit d'une récolte unique à la suite de laquelle il faut replanter. Les fleurs ornementales mettent elles aussi un peu de temps à pousser mais perdurent largement dans le temps, contrairement aux bouquets de fleurs classiques.  

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Quel budget prévoir pour la création d'un petit jardin d'intérieur ?

Très variable, le budget de création d'un petit jardin intérieur reste toutefois accessible à tous. "Pour moins de 10 euros, il est possible d'avoir de belles compositions", affirme Marion Baillet. Le prix des plantes d'intérieur varie essentiellement selon sa taille et son litrage, de "un à cinq cent euros", précise-t-elle. Plus la plante est grande, plus elle est chère. Pour débuter, il faut nécessairement acheter un pot ou une jardinière (c'est notamment l'accessoirisation qui fait grimper le prix), du terreau et de l'engrais. Stéphanie Ouedraogo reconnaît qu'il s'agit bien souvent d'un investissement au départ, mais sur le long terme, tout dépend encore une fois du type de plante choisi.  

La gamme de mini potagers Prêt à Pousser s'étend du potager à portée de main Lilo à 99,95 euros, au potager d'intérieur évolutif Modulo à 149,95 euros. Les capsules rechargeables renfermant le substrat, les nutriments et les graines à pousser, varient de 2,95 euros pour une salade à 6,95 euros la capsule de légumes et fleurs, quand les capsules d'aromates sont proposées à 5,95 euros pièce.  

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