Les particules fines sont le nouvel enjeu de la qualité de l'air dans les villes. En s'équipant d'un poêle ou d'un insert à bois ou à granulés performant, on contribue à leur réduction et on limite son budget chauffage.
Grenoble-Alpes Métropole, et plusieurs villes de plus de 250 000 habitants susceptibles de connaître des périodes de fortes pollutions, offrent une prime de 800 euros aux particuliers possédant une cheminée ouverte ou un appareil de chauffage au bois datant d'avant 2002 s'ils achètent un modèle Flamme verte 7 étoiles (ou à rendement équivalent) et détruisent leur matériel obsolète. L'ennemi à abattre : les particules fines, qui ne sont pas seulement produites par les moteurs diesel des voitures.
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Selon Grenoble- Alpes Métropole, "les appareils de chauffage au bois peu performants participent à la pollution de l'air par les particules fines (jusqu'à 75 % des émissions en périodes de grand froid) et peuvent être à l'origine des pics de pollution". D'où l'importance de s'équiper d'un appareil de dernière génération - poêle ou foyer fermé à bûches ou à granulés postérieur à 2002 - et de brûler des granulés ou du bois de qualité. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), sur les 7,8 millions de foyers se chauffant au bois pour tout ou partie, la moitié le ferait avec des appareils obsolètes.
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Depuis janvier 2018, une étiquette énergie spécifique
Désormais, les poêles et foyers fermés à bûches ou à granulés ont eux aussi leur étiquette énergie. Mise en place par l'Europe, celle-ci affiche la classe d'efficacité énergétique de l'appareil (de G à A++), sa puissance et, pour les poêles raccordés à un réseau de chauffage par radiateurs (poêles dits "hydro" ou bouilleurs), la puissance thermique fournie à l'eau. Toutefois, cette étiquette ne renseigne pas les consommateurs sur les émissions de monoxyde de carbone et de particules fines. C'est ce que fait le label français Flamme verte. Connu, évoluant en permanence, il constitue une référence en matière de performances des appareils de chauffage au bois. Ainsi, depuis le début de cette année, la classe 5 étoiles est supprimée. Seuls les appareils de classes 6 et 7 étoiles sont autorisés à afficher le label Flamme verte. La classe 7 étoiles est la plus performante du point de vue des émissions de monoxyde de carbone et de particules fines, que l'on soit en présence d'un appareil à bûches ou à granulés. C'est pourquoi les pouvoirs publics lui réservent les subventions, notamment les certificats d'économies d'énergie ou CEE, le crédit d'impôt ou CITE, la prime de protection d'atmosphère, etc. D'ailleurs, la classe 6 étoiles sera supprimée dès l'année 2020. Opter aujourd'hui pour un appareil de classe 7 étoiles revient à investir pour l'avenir.
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Les différents types d'appareils, entre poêles et foyers fermés
On ne présente plus les poêles et inserts. Ces derniers s'encastrent dans la cheminée pour remplacer les foyers ouverts qui, très polluants et peu chauffants, ne sont autorisés en France que pour un usage d'agrément. Poêles et foyers fermés à bûches ont considérablement évolué au cours des dernières années. Étanches, ils prélèvent l'air nécessaire à la combustion à l'extérieur, évitant ainsi toute entrée d'air froid dans la maison, ainsi que les problèmes avec la ventilation mécanique contrôlée (VMC) et la hotte de la cuisine. Les appareils hydrauliques (ou bouilleurs) sont reliés à un circuit de radiateurs et peuvent compléter le chauffage ou y suffire dans une maison bien isolée, voire chauffer l'eau chaude sanitaire stockée dans un ballon. Les poêles et foyers fermés peuvent également être raccordés à un système de gaines permettant de transporter une partie de l'air chaud produit dans d'autres pièces de la maison.
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En 2018, les poêles soumis aux dernières innovations technologiques
À l'instar des poêles à granulés, il existe des poêles à bûches à alimentation automatique, grâce à une réserve de bois située à l'arrière des appareils. Certains, dotés d'une sonde de température à l'intérieur du foyer, peuvent être régulés automatiquement et à distance grâce à la gestion du tirage, lequel détermine la vitesse de combustion. Mais en matière d'automatismes, les appareils à granulés sont, avec les appareils à gaz, imbattables : ils sont mis en route, arrêtés et programmés à distance par l'intermédiaire du smartphone, lequel permet également de vérifier la réserve de pellets, la qualité de la combustion, etc. Certains sont équipés de ventilateurs silencieux, d'autres réduisent leur niveau sonore en coupant le ventilateur, au détriment d'une meilleure répartition de la chaleur.
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Le poêle à gaz, alternative urbaine de choix
Pratiques, rapides, efficaces, propres, urbains... les poêles et inserts à gaz ne manquent pas d'arguments et séduisent de plus en plus de Français. Pour peu que l'on soit raccordé au réseau de gaz de ville, ces appareils, qui offrent l'apparence du chauffage au bois (bûches factices plus vraies que nature, flammes dansantes...), affichent des rendements qui dépassent les 80 %. Plutôt destinés aux citadins qui ne peuvent stocker les granulés et encore moins le bois, ils viennent soutenir le système de chauffage existant. La mise en route est quasi instantanée, en appuyant sur un simple bouton, de même que l'arrêt. Ils sont aisément contrôlés, grâce à une télécommande ou via un smartphone. De plus, ils sont sans entretien, puisqu'ils ne génèrent ni suie ni poussière, et fonctionnent même en cas de coupure de courant.
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La qualité du bois fait celle de la combustion
Un bon bois est un bois sec, dont la teneur en humidité est inférieure à 20 %. Si celle-ci atteint 30 %, les émissions de particules sont multipliées par 8. Les bûches doivent être fendues (pour assurer un meilleur séchage) et écorcées. Les résineux ne sont pas de bons bois pour le chauffage, parce que leur pouvoir calorifique est moindre que celui des feuillus et qu'ils encrassent les appareils. Le bois de qualité prolonge la vie de l'équipement et du conduit de fumée, limite la production de cendres, améliore la sécurité (faible bistrage) et optimise le confort (allumage facile, montée en température rapide, belle flamme). Il est également important de choisir un poêle adapté, et de le faire poser par un professionnel qualifié (Qualibois et RGE). Les granulés, eux, doivent être certifiés NF Biocombustibles solides, DINplus et ENplus. C'est l'assurance d'un combustible de qualité (dimensions, origine du bois, taux d'humidité, pouvoir calorifique...).
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