Pour vous, il n'y a aucun doute : l'air extérieur est plus pollué que celui que vous respirez chez vous. Et bien vous avez tort ! L'air intérieur, que nous respirons 80% du temps, est jusqu'à 10 fois plus pollué que dehors... Pour venir à bout des polluants et retrouver un air plus sain, suivez nos conseils !
Nous passons près des trois-quarts de notre temps à l'intérieur (au bureau ou chez soi) et pensons y être à l'abri de la pollution. C'est pourtant tout le contraire ! L'air de nos maisons est nettement plus nocif que celui qui se trouve dehors. Les fautifs ? Les nombreux objets du quotidien qui dégagent en permanence des substances chimiques, des gaz, des perturbateurs endocriniens ou des composés volatils, et le manque de ventilation qui les maintient entre quatre murs. Mais tout n'est pas perdu, il existe de nombreuses astuces à appliquer chez soi pour assainir l'air. Le point sur les méthodes à adopter grâce aux conseils d'experts en qualité de l'air et aux ingénieurs Dyson.
Quels sont les polluants dont il faut se méfier dans notre intérieur ?
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les polluants sont nombreux dans les bureaux, appartements ou maisons. "L'air intérieur est composé des polluants de l'air extérieur additionnés à ceux de l'habitat", explique Rachid Ait-Namane, conseiller en environnement intérieur pour la région Ile-de-France. "La pollution est invisible, mais elle est omniprésente", avertit même l'ingénieur de chez Dyson. Les équipements de chauffage ou à combustion mal entretenus, comme les chaudières ou les chauffe-eaux, vétustes ou mal réglés, peuvent par exemple dégager du monoxyde de carbone, un composé toxique et asphyxiant à haute dose. Les composés organiques volatils (COV) sont également une source de pollution à l'intérieur. Ils se retrouvent dans les bâtiments neufs ou récemment rénovés, notamment dans la colle ou la peinture.
Le plomb présent dans les anciennes peintures, l'amiante, la poussière, les moisissures, certains produits ménagers, les bougies et l'encens, les panneaux de particules ou le bois aggloméré ainsi que les VMC ou bouches d'aération encombrées ou sales sont également des polluants nuisibles à l'origine d'effets nocifs sur la santé. "Lorsqu'un intérieur reste confiné, le dioxyde de carbone se concentre en quantité et provoque, entre autres, des maux de tête, précise Jessica Queron, responsablede l'unité "PROX" au sein de la direction des risques chroniques de l'INERIS. On y retrouve également des gaz radioactifs, des gaz inorganiques issus de la combustion, des micro-organismes porteurs de virus et des agents biologiques comme les acariens."
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Réflexe anti-pollution n°1 : aérer quotidiennement et chouchouter l'air
"Nous passons au moins 8h de notre temps à notre domicile, et parfois beaucoup plus dans un bureau fermé", indique Rachid Ait-Namane. Selon l'expert, le premier réflexe à adopter pour se débarrasser des polluants est donc d'aérer votre intérieur en ouvrant les fenêtres 10 à 15 min matin et soir, et plus longuement pendant les travaux de rénovation ou lorsque vous faites le ménage. En revanche, si votre habitation donne sur une rue où la circulation est dense ou en période de pollinisation, une aération aussi fréquente est déconseillée, au risque d'accroître la pollution intérieure.
Une VMC opérationnelle et des bouches d'aération saines sont également de bonnes solutions pour renouveler l'air en permanence. Veillez donc à les nettoyer régulièrement ou à les remplacer si besoin.
Réflexe anti-pollution n°2 : entretenir les appareils à combustion
Afin de garder un air sain dans votre intérieur, veilliez à entretenir régulièrement vos appareils de chauffage ou de production d'eau chaude à combustion, comme les chaudières ou les chauffe-eaux, pour que ceux-ci dégagent le moins de monoxyde de carbone possible. N'hésitez pas à faire appel à un professionnel pour accomplir cette tâche.
Réflexe anti-pollution n°3 : opter pour des produits ménagers écologiques
Désinfectants allergènes, désodorisants ou détergents toxiques... Certains produits d'entretien sont loin de rendre les logements plus sains, selon l'ingénieur Dyson. Pour contrer cela, utilisez des produits ménagers écologiques ou contenant le moins de polluants possible. Comment les identifier ? Repérez les étiquettes "émission de COV" qui permettent de déterminer le taux d'émissions dans l'air intérieur, ou les écolabels présents sur certains produits de nettoyage.
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Réflexe anti-pollution n°4 : préférer des revêtements moins polluants
Certains matériaux et revêtements polluent l'air intérieur. Entre autres, le contreplaqué ou bois aggloméré, le linoléum et la moquette contiennent de nombreux composés organiques volatils et peuvent dégager des substances nocives comme le formaldéhyde.
Pour remédier à cela, remplacez les moquettes et le linoléum non naturel par un parquet en bois ou du carrelage, et préférez le bois massif pour votre mobilier. Si vous souhaitez vous lancer dans de tels travaux de réhabilitation, Rachid Ait-Namane conseille d'attendre le printemps ou l'été, des périodes plus propices pour aérer abondamment votre intérieur.
Réflexe anti-pollution n°5 : purifier l'air grâce à des équipements spécialisés
Les purificateurs d'air (à filtres, par photocatalyse ou par ionisation) permettent d'aspirer l'air intérieur pollué, de le filtrer et de rejeter un air plus sain, presque dépourvu de substances nocives, à condition que celui-ci soit adapté à la taille de la pièce. Si ces appareils ont prouvé leur efficacité sur la quasi totalité des particules polluantes, leur performance reste à prouver concernant les composés organiques volatils, plus difficiles à capter. Certains modèles "nouvelle génération" réussissent cependant à capter des particules jusqu'à 1000 fois plus fines qu'un cheveu en un temps record grâce à des filtres ultra performants.
En revanche, les diffuseurs et sprays d'huiles essentielles posséderaient une efficacité très contestée concernant la purification de l'air, et seraient même à l'origine de plus de pollution puisqu'ils dégageraient des substances chimiques allergènes (COV).
Réflexe anti-pollution n°6 : miser sur des plantes dépolluantes
Si les plantes dépolluantes ne suffisent pas à elles seules à purifier l'air de manière significative, associées à d'autres gestes, elles peuvent aider à rendre l'air plus sain en absorbant certaines substances chimiques et en rejetant du CO2. Pour un air plus pur, il faudrait compter une plante verte de taille moyenne pour 10 m2.
Ainsi, le ficus permettrait de venir à bout du formaldéhyde présent dans l'air intérieur et de la fumée de cigarette, la fougère ferait des miracles contre les substances émises par les produits d'entretien et l'aloe vera réduirait la présence de monoxyde de carbone. La calathea et les chrysanthèmes seraient également efficaces pour purifier l'air ambiant.
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Réflexe anti-pollution n°7 : surveiller le taux d'humidité dans l'air
Un taux trop élevé d'humidité dans l'air, plus de 60% selon Rachid Ait-Namane, offre un terrain privilégié pour les acariens, les bactéries et les champignons. Si l'humidité peut être mesurée grâce à des petits indicateurs électroniques, les logements trop humides sont facilement reconnaissables par la présence de moisissures ou de peinture murale qui s'écaille. Que faire dans ce cas ? Il faut tout d'abord identifier si une source d'humidité problématique n'est pas à l'origine de vos ennuis (fuites, mauvaise isolation, infiltrations, etc) et y remédier. Si aucun sinistre n'est à déclarer, pensez simplement à aérer après avoir pris une douche ou un bain, après avoir cuisiné ou pendant que vous faites sécher votre linge (l'idéal étant de le faire sécher en extérieur). Vous pouvez également avoir recours à un déshumidificateur d'air qui fera chuté le taux d'humidité dans votre intérieur.
Un taux trop bas d'humidité, en dessous de 30% selon l'expert, peut également avoir des conséquences néfastes sur la santé et la qualité de l'air intérieur. Le principal fautif d'un air trop sec et le chauffage : pensez à ne pas surchauffer votre appartement ou votre maison en maintenant une température ambiante d'environ 19 °C dans les pièces à vivre et de 17 °C dans les chambres. Il existe également des humidificateurs d'air permettant de rétablir un taux d'hygrométrie normal.
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Réflexe anti-pollution n°8 : éviter les combustibles en intérieur
Vous pensiez purifier l'air de votre intérieur en allumant une bougie parfumée ou en faisant brûler de l'encens ? C'est tout le contraire ! Ces combustibles libèrent des substances polluantes comme le benzène ou le formaldéhyde. Evitez-les donc chez vous ou si vous tenez vraiment à parfumer votre intérieur, pensez à aérer copieusement la pièce. De même, bannissez la cigarette en intérieur ou pensez à fumer avec les fenêtres grandes ouvertes.
>> Merci à la participation de la marque Dyson et aux experts Jessica Queron et Rachid Ait-Namane qui sont intervenus à l'occasion de la Journée Nationale de la qualité de l'air et du lancement des purificateurs nouvelle génération, Pure Cool, de l'enseigne.
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