Produire son électricité : comment ça marche ?

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Produire son électricité : comment ça marche ?

Produire son électricité : comment ça marche ?

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Produire soi-même son électricité, c'est possible en s'équipant de panneaux solaires. Une solution qui permet de réduire fortement sa facture d'électricité et de s'inscrire dans la transition énergétique, dont deux experts nous expliquent la mise en oeuvre. Alors, produire son électricité : comment ça marche ?

Vous avez envie de réduire votre dépendance énergétique tout en faisant des économies ? Il existe différentes manières d'y parvenir, la plus courante étant de faire poser des panneaux solaires sur son toit. Si vous habitez une région très ventée, vous pouvez aussi installer une éolienne. Ce système écologique reste bruyant et plus compliqué à mettre en place, ce qui explique qu'il soit assez peu développé auprès du grand public. Dernière possibilité, celle d'installer un éco-générateur, une chaudière murale gaz à condensation qui permet de chauffer et de produire de l'électricité. Là encore, c'est une solution plutôt réservée à l'habitat collectif.  

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Panneaux photovoltaïques : une solution qui séduit

Fin septembre 2020, on comptait en France 86 000 auto-consommateurs, selon les données Enedis. "L'auto-production d'électricité a le vent en poupe, déclare Sophie Devoisin-Lagarde chef de projet Engie France BtoC, avec 15% d'utilisateurs supplémentaires chaque année. Et depuis les confinements et la crise sanitaire, nous avons encore plus de demandes de particuliers qui se renseignent en vue de s'équiper." Côté design, les panneaux ont gagné en finesse pour plus d'esthétisme et les traditionnels coloris bleus ne sont plus la seule possibilité. Sur les toitures en ardoise, on voit désormais davantage de panneaux full black, noirs avec des cadres noirs plutôt qu'en acier. "Pour une intégration discrète sur la toiture, nous proposons des capteurs solaires made in France performants (330 Wc) mais aussi esthétiques car dotés de cadres et de fonds de couleur noire ainsi que de finitions soignées, affirme René Schmitt, chef de produit chez De Dietrich. Leur raccordement est rapide et ne nécessite aucune maintenance particulière dans le temps". 

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Poser des panneaux photovoltaïques sur son toit, une bonne façon réduire sa dépendance énergétique tout en faisant des économies. Panneaux SYS 300 FB (FULL BLACK) de De Dietrich.

Poser des panneaux photovoltaïques sur son toit, une bonne façon réduire sa dépendance énergétique tout en faisant des économies. Panneaux SYS 300 FB (FULL BLACK) de De Dietrich.

De Dietrich

Produire son électricité : des solutions 'clé en main'

"Opter pour un système photovoltaïque, c'est profiter longtemps d'une énergie gratuite et respectueuse de l'environnement, ajoute René Schmitt. L'objectif est de réduire significativement votre facture énergétique tout en améliorant votre confort de vie." La plupart des opérateurs vous proposeront une solution clé en main, intégrant l'étude technique du chantier, le choix des panneaux solaires et la pose. "Chez Engie, nous proposons la solution d'auto-consommation individuelle solaire My Power, poursuit Sophie Devoisin-Lagarde. Cela commence par une étude personnalisée du chantier sur notre site internet (mypower.engie.fr), pour déterminer avec précision quelle est la consommation de la famille." Lave-linge, chauffe-eau électrique, lave-vaisselle, etc, piscine, tout est pris en compte pour calculer le besoin en électricité, lissé sur l'année. La région et donc l'ensoleillement sont aussi pris en compte pour définir le nombre exact de panneaux à poser sur le toit et ainsi produire la quantité d'électricité adaptée aux besoins des occupants.  

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Engie propose la solution d'auto-consommation individuelle solaire my power, une solution clef en mains pour produire soi-même son électricité. Solution My Power d' Engie.

Engie propose la solution d'auto-consommation individuelle solaire my power, une solution clef en mains pour produire soi-même son électricité. Solution My Power d' Engie.

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Panneaux photovoltaïques : techniquement comment ça marche ?

Les capteurs solaires regroupent des cellules photovoltaïques qui vont transformer la lumière du soleil en courant électrique. Leur puissance s'exprime en Wc (Watt Crête) et retranscrit la puissance maximale délivrée par le capteur avec un ensoleillement de 1000 W/m2 orienté plein sud. C'est ensuite un onduleur (boîtier électronique) qui va transformer le courant électrique produit par les capteurs solaires en courant alternatif utilisé sur le réseau électrique. Cet onduleur est installé sous les capteurs pour les petites installations tandis que pour les plus grandes, il est placé à côté du tableau électrique. "La plupart des installations en autoconsommation ont une puissance de 1 à 4 KWc pour s'adapter aux besoins de la maison, détaille René Schmitt. Avec 3 KWc, vous aurez une dizaine de panneaux sur le toit occupant une surface d'environ 20 m2".  

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Les capteurs solaires regroupent des cellules photovoltaïques qui vont transformer la lumière du soleil en courant électrique. Panneaux photovoltaïques De Dietrich.

Les capteurs solaires regroupent des cellules photovoltaïques qui vont transformer la lumière du soleil en courant électrique. Panneaux photovoltaïques De Dietrich.

De Dietrich

Panneaux solaires : de l'étude à la pose

Les études préalables de dimensionnement de l'installation seront normalement suivies d'une visite technique du site, afin de vérifier que l'électricité de la maison est aux normes (pour relier les panneaux solaires au système), que la toiture de la maison est en bon état (et sans amiante) et que le site n'est pas trop ombragé ou en pleine forêt ce qui pourrait conduire à une perte d'efficacité, même si l'installation fonctionne quel que soit le climat. Il faut aussi obtenir l'accord de sa mairie (10% d'entre elles refusent cette pose), selon Sophie Devoisin-Lagarde : "Sachez enfin que si le bâtiment est classé ou dans une zone classée, il n'est pas autorisé de poser des panneaux photovoltaïques sur le toit. Après cette validation technique, nous réalisons pour le particulier toutes les démarches administratives nécessaires, démarches qui peuvent prendre un à deux mois." De plus en plus d'opérateurs, notamment Engie, posent désormais les panneaux en sur-imposition, c'est-à-dire sur les tuiles, ce qui limite les risques de fuite d'eau et garantit une pose moins longue pour un coût d'installation qui se voit donc réduit. Cette pose optimise aussi le rendement, la lame d'air entre le panneau et la toiture permettant le refroidissement du capteur. "Nous ne fabriquons pas les panneaux, nous les achetons à des opérateurs comme LG, après avoir effectué des tests de performances, précise Sophie Devoisin-Lagarde. Les panneaux retenus sont conçus pour durer au moins 25 ans, avec une perte de production de 0,5% / an en moyenne." Une fois les panneaux posés par un professionnel qualifié RGE/QualiPV, le Consuel, Comité National pour La Sécurité des Usagers de L'Électricité viendra valider si l'installation est conforme et si elle ne risque pas d'endommager le réseau électrique.  

Les poseurs mandatés par Engie posent les panneaux en sur-imposition, c'est à dire sur les tuiles, gage d'une plus grande efficacité. Solution My Power d'Engie.

Les poseurs mandatés par Engie posent les panneaux en sur-imposition, c'est à dire sur les tuiles, gage d'une plus grande efficacité. Solution My Power d'Engie.

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Consommer et/ou revendre son électricité

Cette auto-production ne signifie pas que l'on sera autosuffisant en électricité, car les panneaux ne fonctionnent que la journée, il faut donc continuer à acheter de l'électricité pour faire marcher la maison la nuit. L'objectif est plutôt d'atteindre un certain niveau d'autonomie, avec un investissement durable. Globalement, les personnes équipées vont ainsi réaliser entre 30 et 40 % d'économie sur leur facture d'électricité, soit 750 euros par an. "Il faut bien préciser que les panneaux produisent la même quantité d'électricité toute l'année, argumente René Schmitt, or, en été, vos besoins sont largement inférieurs, ce qui conduit à de la surproduction. Chez De Dietrich, nous avons donc mis au point des batteries exclusives permettant de stocker ce surplus d'énergie."  

Discrets et design, les panneaux photovoltaïques sont installés sur la pergola. Panneaux De Dietrich.

Discrets et design, les panneaux photovoltaïques sont installés sur la pergola. Panneaux De Dietrich.

alexandre zveiger - Fotolia

Un surplus que l'on peut aussi revendre à Engie, rappelle Sophie Devoisin-Lagarde : "Actuellement, en moyenne, les foyers équipés consomment 70 % de leur autoproduction et en revendent 30% au prix de 10 centimes le Kilowater. Si le client a choisi de revendre une partie de son électricité, nous devons effectuer les démarches nécessaires auprès d'EDF OA. Il recevra ainsi son chèque tous les ans ainsi qu'une prime de l'état destinée à favoriser l'autoconsommation".  

Pour une installation My Power, il faut compter 8000 euros pour 2 KWc, entre 9000 et 10 000 euros pour 4 KWc. Il faut en moyenne entre 10 et 14 ans pour un retour sur investissement, sans compter la revente si c'est le cas et la prime de l'état touchée lorsque l'on revend son énergie. Cette prime d'autoconsommation est versée sur 5 ans et se monte à 390 euros par KWc, soit en moyenne pour une installation de 4 KWc, 1560 euros par an.  

Les prémices de l'autoconsommation collective

En marge de cette autoproduction individuelle, certains comme Engie travaillent à des solutions d'autoconsommation collective. Ainsi, en juillet 2020, cinq maisons de l'Ile d'Yeu en Vendée, ont été équipées en panneaux solaires, pour faire profiter tout le quartier d'une électricité locale. Ce projet pilote est né de la volonté des habitants et de celle de la mairie, en partenariat avec Engie, de s'inscrire dans la transition énergétique. "Nous pensons que c'est un sujet d'avenir, déclare Lynda Lamraoui responsable du projet HarmonYeu (autoconsommation collective) chez Engie. Le projet de l'Ile d'Yeu est une première en France avec plusieurs maisons individuelles équipées de capteurs photovoltaïque qui produisent pour tout le quartier ainsi qu' une batterie de stockage commune qui va stocker le surplus non consommé, pour l'utiliser par la suite." Concrètement, 23 maisons individuelles situées dans le quartier de Ker Pissot se sont portées volontaires pour se partager l'électricité 100% solaire provenant des panneaux photovoltaïques posés sur 5 maisons du quartier, et ce pendant deux ans. Au total, les 64 panneaux solaires installés produisent 23,7 kWc. Nouveau aussi, une batterie de 15 kWh installée chez l'un des consommateurs permet de stocker l'énergie non consommée. "Ici, il n'y a pas de tarif de rachat, conclut Lynda Lamraoui. La communauté consomme 96 % de l'électricité produite et la production solaire couvre un tiers de ses besoins." 

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