Comment bien sécuriser sa piscine ?

Depuis 2004, toute piscine enterrée ou semi-enterrée doit être sécurisée et dotée de l'un des quatre moyens de protection homologués. Alarme, barrière, couverture ou encore abri de piscine : à vous de décider en fonction de votre budget et de vos attentes. Pour ne plus profiter ensuite que des plaisirs de la baignade...

Pas question de faire l'impasse sur la sécurité des piscines privées : la loi (Art. L. 128-1.A) stipule que depuis le 1er janvier 2004, 'les piscines enterrées non closes privatives à usage individuel ou collectif doivent être pourvues d'un dispositif de sécurité normalisé visant à prévenir le risque de noyade des enfants'. Quatre moyens de protection ont été retenus par le législateur, l'alarme, la barrière, la couverture et enfin l'abri de piscine. Gros plan.  

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L'alarme : simple d'utilisation et facile à installer

Pour être considérée comme un moyen de protection légal, l'alarme doit être homologuée selon la norme NF P90-307. Ses atouts ? C'est le moyen de protection le moins coûteux (entre 200 et 400 euros) qui peut sécuriser tous les types de piscines (et notamment certaines piscines en forme de haricots difficiles à couvrir d'un abri ou d'une couverture) et qui s'avère simple à utiliser. Revers de la médaille : elle impose d'être présent et n'est donc pas adaptée dans les maisons de campagne par exemple. "De nombreux clients achètent une alarme avant de passer à l'abri ou en complément de ce dernier, explique Emmanuel Perrot, directeur industriel de la société Pac qui fabrique les abris Aqua Télescopic. Ce choix implique une grande vigilance : si vous oubliez de l'enclencher, elle ne remplit plus son rôle".  

Il existe deux catégories d'alarme de piscines, les alarmes immergées et les alarmes périmétriques. Comme son nom l'indique, l'alarme immergée est plongée sous l'eau et sonne lorsqu'elle perçoit un mouvement anormal comme la chute d'un enfant. Plus sophistiquée et plus chère, l'alarme périmétrique va vous permettre d'anticiper le danger grâce aux 4 bornes qui fonctionnent par infrarouges et délimitent le pourtour de la piscine : il suffit qu'une personne entre dans cette zone définie, pour qu'elle sonne et vous alerte.  

Les conseils : pratiques, certaines alarmes peuvent se mettre en route automatiquement à la fin de chaque baignade ou émettre un signal sonore en cas de dysfonctionnement. Si ce n'est pas le cas, que l'alarme fonctionne avec une clef, une télécommande ou un clavier, n'oubliez surtout pas de l'activer et de placer le boîtier hors de portée des enfants. Enfin, vérifiez régulièrement son bon fonctionnement (piles à changer si besoin). 

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La barrière de protection : rempart contre les chutes

Cette barrière de protection va ceinturer votre bassin, pour empêcher toute entrée intempestive d'un enfant en dehors des moments de baignade. Pour être considérée comme un moyen de protection, votre barrière de sécurité doit être conforme à la norme NF P 90-306 sur la sécurité des piscines qui implique notamment qu'elle mesure plus de 110 cm de haut, qu'elle soit placée à au moins un mètre de la piscine et que le portillon de la barrière soit solidement verrouillé, de façon à être totalement inaccessible aux jeunes enfants. La loi dit qu'elle doit "résister aux actions d'un enfant de moins de cinq ans, notamment en ce qui concerne le système de verrouillage de l'accès, et ne pas provoquer de blessure". En termes de tarifs (comptez minimum 1000 euros), elle reste un moyen de protection intermédiaire entre l'alarme et l'abri et est préférée par certaines personnes qui sont parfois gênées du déclenchement intempestif d'une alarme (passage d'un chien...) 

Vous trouverez toutes sortes de barrières de piscine, avec des niveaux de prix très variables (de 1000 à 10000 euros pour certaines barrières en verre ou escamotables). Les plus courantes sont les barrières fixes, installées de façon permanente autour de la piscine mais on trouve aussi des barrières amovibles et donc démontables. Côté matériaux, là encore, on constate une grande diversité : les panneaux rigides ou souples qui les composent peuvent être en grillage, en filet, en barreaux inox, en toile, en verre. On leur reproche souvent un manque d'esthétisme, ce qui n'est pas le cas avec des panneaux en verre transparent qui se fondent dans le paysage mais qui coûtent beaucoup plus cher (à partir de 10 000 euros pour une piscine standard de 8 x 4 m). Également prisés, les barreaux en inox s'intègrent bien dans les décors contemporains.  

Les conseils : préférez des barrières munies de portillons à fermeture automatique. Si vous recherchez un produit esthétique, vous pouvez aussi vous tourner vers des barrières escamotables : sophistiquées mais très chères, ces dernières rentrent dans le sol lorsque vous utilisez la piscine. Enfin, il est conseillé de les faire installer par des professionnels.  

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La couverture de piscine : sécuriser et augmenter la température de l'eau

Troisième solution possible pour sécuriser sa piscine, la couverture pour être homologuée devra être conforme à la norme NF P90-308 qui dit que souple ou rigide, elle 'doit être réalisée, construite ou installée de façon à empêcher l'immersion involontaire d'enfants de moins de cinq ans, à résister au franchissement d'une personne adulte et à ne pas provoquer de blessure'. Cette couverture ne se contente pas de sécuriser le bassin, souligne Fabien Ulpat, de chez T & A, spécialiste belge de la fabrication de couverture de piscine. "La couverture va limiter les déperditions thermiques en réduisant l'évaporation de l'eau : la nuit bassin fermé, la température est maintenue et une piscine couverte peut ainsi gagner 3 à 4 degrés de température". Enfin, autre atout de la couverture, elle assure une piscine parfaitement propre en faisant barrage aux impuretés.  

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Des couvertures de piscine souples ou rigides

Souple ou rigide, la couverture peut prendre diverses formes, pour s'adapter à toutes les configurations. Parmi les couvertures souples, on trouve notamment la couverture à barre (la plus accessible en prix, à partir de 1200 euros), une bâche souple que l'on pose sur la piscine pour la couvrir et la sécuriser. Constituée d'une toile enduite de PVC, maintenue tout le long par des barres aluminium, elle remplit parfaitement son rôle de protection, avec quelques bémols cependant : cette bâche 4 saison peut se révéler fastidieuse à mettre en place, après chaque utilisation, avec le risque que l'utilisateur renonce à la dérouler. Pour éviter ce désagrément, privilégiez les couvertures à barre qui disposent de systèmes d'enroulement sans effort.  

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Pour vous garantir un grand confort d'utilisation, il est également possible d'opter pour une couverture souple automatisée, certains produits très perfectionnés ayant fait leur entrée plus récemment sur le marché, nous rappelle Frédéric Marmande, PDG Abridéal, abriteur français depuis plus de 35 ans. "Certaines couvertures souples comme la couverture hors sol Neva, commercialisée par Abridéal, présentent l'avantage d'être toujours motorisées et donc ultra-simples à manipuler. Vous tournez la clef pour actionner l'ouverture ou la fermeture, et en 30 secondes, la couverture est entraînée hydrauliquement pour protéger parfaitement votre bassin". Fabriquée sur mesure et dotée d'une membrane armée de 580 g/m2 traitée anti-UV, cette couverture déclinée en plusieurs coloris, s'enroule autour d'un axe en bout de bassin, dans un coffre en bois exotique rendant le système invisible. Comptez entre 10 et 15 000 euros.  

Enfin, les couvertures de piscines peuvent être rigides et prendre la forme de volets roulants, mécanisés ou motorisés. Protecteurs et résistants (ils sont conçus de façon à pouvoir marcher dessus sans passer à travers), ils sont constitués de lames PVC ou polycarbonate et d'une structure inox ou aluminium.  

Nos conseils : si vous cherchez une couverture discrète, optez pour des volets immergés (le mécanisme est installé dans la piscine et les lames se déroulent sous la surface de l'eau), les volets hors sol (avec mécanisme apparent sur la piscine) étant forcément plus imposants. Côté prix, comptez environ 5000 euros pour des volets roulants hors sol, posés pour une piscine de 8 x 4 m, contre 8 à 10 000 euros pour des volets immergés. 

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L'abri de piscine : sécurité et baignade tout confort

Conforme à la norme NF P 90-309 et correctement fermé, l'abri est sans doute la version la plus aboutie de la protection de piscine : il permet de profiter de la piscine en toute sécurité tout en donnant la possibilité de nager par tous les temps, sous l'abri (sauf s'il est extra-plat) et ce dans une eau qui reste toujours parfaitement propre. Pour bien choisir votre abri de piscine, fiez-vous au label ProAbris, lancé par la Fédération des Professionnels de la Piscine, il vous garantit que l'abri respecte un cahier des charges précis : "Tous les abris ne disposent pas de ce label, prévient Philippe Jungen, directeur technique Abridéal, c'est donc un gage de qualité pour le consommateur. Les nôtres peuvent s'en prévaloir, de plus, ils sont testés et éprouvés par des laboratoires indépendants et affichent des résultats bien supérieurs à ceux de la norme en termes de résistance au vent (l'abri doit résister à 100 kh/h selon la norme) et au poids (45 kilos selon la norme)".  

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Piscine : bien choisir son abri bas ou mi-haut

Si vous n'êtes pas à l'aise avec un abri trop imposant, vous préférerez sans doute l'abri bas ou mi-haut (jusqu'à 1,80 mètres de haut) qui ne nécessiteront aucune formalité administrative à condition d'être installés sur un bassin existant dont la surface est comprise entre 10 et 100 m² (sauf si la propriété se trouve en site classé ou en secteur sauvegardé). La qualité des matériaux est aussi un critère de choix, confirme Philippe Jungen : "La toiture des abris bas est généralement en polycarbonate alvéolaire, matériau qui va augmenter la température de 6 à 8 degrés, mais certains polycarbonates sont garantis 10 ans et traités anti UV pour une excellente longévité dans le temps. Pour la structure, assurez-vous aussi que l'aluminium thermolaqué est bien certifié Qualicoat ® et Qualimarine ® signifiant qu'il est conçu pour résister aux milieux marins".  

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Différents types d'abris bas ou mi-hauts sont commercialisés : les abris amovibles (on peut les relever et même les ôter entièrement de la piscine pour dégager le bassin) étant manuels, il est recommandé de choisir des modèles équipés de béquilles de levage ou de systèmes brevetés comme les 'étaimagics' chez Abridéal (principe du hayon de voiture) simplifiant l'ouverture/fermeture à une seule personne. Les abris coulissants coulissent pour s'ouvrir, d'un seul côté ou de chaque côté du bassin mais exigent une certaine place de stockage derrière le bassin (4 mètres). Les plus demandés actuellement sont les abris télescopiques constitués de modules gigognes s'emboîtant les uns dans les autres pour se stocker en bout de piscine. Pour s'ouvrir, certains modèles disposent de rails des deux côtés de la piscine, d'autres comme Abridéal ont développé des systèmes brevetés : baptisé IdéalSlide ®), le système Abridéal se compose d'un rail de guidage anti-arrachement placé d'un seul côté de la piscine qui permet à l'abri de rester toujours dans l'axe garantissant ainsi son bon positionnement.  

Les abris amovibles sont les moins chers (environ 5960 euros livrés et posés sans options pour une piscine de 8 x 4 m). Comptez environ 7995 euros pour un abri coulissant et à partir de 9995 euros pour un abri télescopique.  

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L'abri haut : la protection haut de gamme

Principal atout de cet abri haut (plus d'1,80 mètre de hauteur) ? Vous pourrez circuler debout à l'intérieur, créant ainsi un espace de vie confortable autour de l'espace piscine. Avant de vous lancer, pensez à faire une déclaration préalable auprès de la mairie, voire à demander un permis de construire (zones classées...). Dans la catégorie des abris hauts, à vous de choisir entre l'abri télescopique (même principe que pour l'abri bas, il permet de dégager totalement la piscine par beau temps), l'abri semi-fixe (on peut dégager seulement une partie de la piscine) et enfin l'abri fixe (idéal quand on manque de place). Pour une qualité accrue, certains fabricants proposent des abris hauts dotés de flancs en verre trempés de sécurité, comme ceux que propose Emmanuel Perrot à la marque Aqua Telescopic : "Nos abris sont parmi les seuls en France à être certifiés CE : leur fabrication en verre trempé de sécurité est un vrai gage de longévité. L'abri sera plus solide, résistera mieux au vent et aux vibrations et va rester très transparent, pour une meilleure intégration au paysage". Enfin, encore plus hauts de gamme, on trouve aussi des abris hauts dont la toiture elle-même est en verre : très design et mieux insonorisés, ils sont aussi beaucoup plus chers (entre 25 et 30 000 euros l'abri livré, installé et garanti 10 ans, contre 20 000 euros pour un abri à toit polycarbonate alvéolaire).