Un triplex comme une petite maison au coeur de Paris

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Le caractère pour le moins atypique de ce triplex n'a pas découragé ces nouveaux propriétaires, bien au contraire. Résidants dans le quartier de la Goutte d'Or depuis quelques années, les membres de cette famille avaient déjà tenté d'acheter cet appartement qui leur plaisait tant avant de voir le projet abrogé par le vendeur. Une première déception qui ne les a pas empêchés de retenter leur chance un peu plus tard - cette fois couronnée de succès. Il fallait pourtant tout imaginer pour transformer les beaux volumes disponibles en habitation digne de ce nom. Et pour cause, dépourvu d'électricité, de chauffage, et même d'eau courante, le triplex n'en était pas vraiment un lorsque les cofondatrices de OUI Architecture ont été mandatées pour le réhabiliter. C'est en utilisant un maximum de l'existant que les deux architectes ont esquissé les lignes d'une maison agréable mais toujours aussi atypique, au coeur de Paris. Une rénovation sous le signe de la récupération particulièrement inspirante.

Le travail de Flore Raimbault et Noa Peer sur ce logement du 18e arrondissement est d'autant plus impressionnant qu'il s'est largement appuyé sur l'existant. Peu d'éléments ou matériaux neufs ont été utilisés pour remodeler ce triplex à la dérive au goût des nouveaux habitants. Faire preuve d'imagination était évidemment nécessaire pour envisager l'avenir dans un espace à peine viable en l'état ; mais les murs en pierres et les fenêtres façon verrière ont largement inspiré le duo de OUI Architecture. Le chantier avait pour objectif de rendre le triplex de 130 m2 habitable, de le moderniser, mais pas d'effacer ce qui faisait sa spécificité. Si le béton s'est imposé pour habiller la chape et unifier les espaces, il n'a pas éclipsé l'architecture de base. Les précédents occupants avaient également laissé derrière eux de nombreux éléments chinés que les nouveaux propriétaires se sont fait une joie de réutiliser. Ainsi des luminaires, des meubles, et même des tomettes entreposées là depuis des années, ont trouvé une place au sein du nouveau dessin. Autant dire qu'une démarche responsable a guidé ce projet de son commencement à sa touche finale.
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>> Le projet de rénovation en bref >> Le lieu : La Goutte d'Or, Paris 18e. La surface : 130 m2. La durée des travaux : environ 5 mois. Le budget : 100 000 euros, un montant rendu possible par la récupération de nombreux matériaux et par le contexte économique pré-covid. L'idée : transformer un triplex quasiment inhabitable en maison familiale mais atypique au coeur de Paris.
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>> https://archi-oui.com/
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agrandir Esquisser un plan sur mesure pour les nouveaux habitants

1 - Esquisser un plan sur mesure pour les nouveaux habitants - Difficile de savoir par où commencer avec une telle surface à rénover ! Les trois niveaux qui composaient ce triplex n'étant pas vraiment aménagés pour l'habiter, les cofondatrices de l'agence OUI Architecture ont dû imaginer un plan sans réelle base sur laquelle s'appuyer. Les précédents occupants avaient investi la plupart des mètres carrés pour exposer du mobilier, des objets, dénichés au fil de leurs pérégrinations. Seul un studio, situé au dernier niveau, était doté d'une kitchenette et d'un semblant d'espace nuit. Les propriétaires souhaitaient justement conserver ce volume indépendant pour y installer dans un premier temps leur fils aîné. Le reste du plan fut discuté avec les architectes pour déterminer le dessin le plus approprié : "Nous avons réalisé différents tests avant de tomber d'accord sur l'aménagement final, expliquent Noa Peer et Flore Raimbault. Les chambres des deux filles ont finalement déménagé auprès de la cuisine pour dédier le dernier niveau au séjour, tout simplement parce qu'il s'agit de l'espace le plus important aux yeux de la famille. Ils aiment y passer du temps, s'y retrouver, y recevoir des proches ou y bouquiner, il paraissait donc logique de l'installer là où l'architecture était la plus intéressante initialement". Cette disposition permettait de répondre aux réelles habitudes des propriétaires, même si cela sous-entendait d'emprunter l'escalier pour rejoindre la cuisine située au rez-de-chaussée. Le vis-à-vis et le bruit venant de la rue n'étaient en effet pas compatibles avec leur usage du salon.
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Raphaël Dautigny

agrandir Une partie du chantier fut dédiée à la rénovation technique du triplex

2 - Une partie du chantier fut dédiée à la rénovation technique du triplex - Les premiers temps du chantier ont été largement consacrés à la mise en place de l'électricité, du chauffage et de l'eau courante - le bâtiment n'étant pas pourvu du confort moderne au moment de l'acquisition. La création d'un plan électrique offrait cependant une liberté aux architectes, qui ont pu étudier la luminosité des lieux pour placer les luminaires dans des recoins stratégiques. Un défi technique auquel s'est rapidement ajoutée la rénovation des ouvertures. Car si les fenêtres ont toutes conservé leurs emplacements, elles ont troqué leur simple vitrage contre un double qui assure aujourd'hui l'isolation phonique et thermique du triplex. La vitre du puits de lumière existant fut également changée pour un verre sécurisé, plus adapté à l'installation d'une famille avec des enfants. Les carreaux de verre qui composaient déjà la terrasse suspendue étaient suffisamment en bon état pour être conservés et ont donc simplement été rejointés. Éclairant le rez-de-chaussée comme le sous-sol, cette toiture atypique continue d'incarner le coeur névralgique du logement, et ponctue même les premiers pas des habitants depuis le déplacement de l'entrée sous son halo.
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Raphaël Dautigny

agrandir Un espace enfants dessiné au rez-de-chaussée

3 - Un espace enfants dessiné au rez-de-chaussée - Après quelques discussions, les chambres d'enfants ont été volontairement délocalisées au rez-de-chaussée pour réserver ce que tous considéraient comme "le plus beau volume de l'appartement" au salon. Une hiérarchie inhabituelle qui a entraîné la création d'un espace nuit sur le même plateau que la cuisine. La partie donnant sur la cour était naturellement plus appropriée que l'autre versant mais assez limitée en mètres carrés - c'est pourquoi l'idée de "boîtes en bois" a germé dans les esprits de Noa Peer et Flore Raimbault. Pas moins de deux chambres et une salle de bains ont ainsi pu naître durant les travaux. Ces pièces, donnant sur une petite cour, auraient pu manquer de luminosité si des percées n'avaient pas été réalisées à hauteur de plafond pour récupérer la lumière zénithale de la terrasse. Mais là n'est pas la particularité de cette zone nuit : les chambres, destinées aux deux filles des propriétaires, ont été séparées par une cloison modulable qui s'ouvre à l'envie. Montée sur rail, elle permet de faire espace commun le temps d'une après-midi de jeux, puis de retrouver une intimité quand vient l'extinction des feux. Un système ingénieux pour optimiser le peu de mètres carrés disponibles dans cette partie du rez-de-chaussée. La création d'un escalier en béton pour rejoindre le salon a toutefois permis d'ajouter dans cette zone un placard-buanderie, ainsi qu'un wc supplémentaire, ingénieusement dissimulés sous la montée.

Raphaël Dautigny

agrandir Inspiration industrielle pour les matériaux

4 - Inspiration industrielle pour les matériaux - L'allure brute du triplex (qui plaisait beaucoup au couple d'acheteurs) a influencé les architectes sur le choix des matériaux, et notamment sur l'utilisation du contreplaqué de bouleau pour construire la partie nuit du rez-de-chaussée. Son rendu à la fois minimaliste et industriel collait parfaitement avec l'existant. Surtout, ce matériau prêt à poser était suffisamment malléable pour y détailler les cloisons comme les portes, et ainsi obtenir une boîte de nuit uniforme. Un souci de cohérence esthétique que la salle de bains a d'ailleurs accentué avec une couleur d'enduit qui ressemble à s'y méprendre celle du contreplaqué. Au sol, des carreaux de ciment que possédaient les propriétaires ont toutefois été posés pour injecter un peu de motif dans cette enveloppe unie.
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Raphaël Dautigny

agrandir Le béton comme fil conducteur des transformations

5 - Le béton comme fil conducteur des transformations - Les trois niveaux qui composent cette habitation parisienne ont bénéficié d'un traitement béton en guise de revêtement. Un choix pensé pour unifier des espaces qui n'étaient jusqu'alors pourvus que d'une chape dénudée, mais également pour permettre une lecture fluide des volumes. Ainsi depuis l'entrée auréolée de carreaux de verre, les perspectives s'étirent aujourd'hui vers les chambres sur cour, et jusque dans la cuisine installée côté rue. Adeptes des matériaux bruts, les nouveaux habitants n'ont pu que succomber au rendu du béton, à la fois contemporain et capable de souligner l'architecture ancienne de la bâtisse.
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En photo : suspension, enfilade, table et chaises de salle à manger chinées
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Raphaël Dautigny

agrandir Dénouer le vrai du faux pour retrouver les atouts premiers du triplex

6 - Dénouer le vrai du faux pour retrouver les atouts premiers du triplex - "Étonnamment, nous sommes tombés sur de fausses poutres parmi les éléments structurels, mais aussi sur des murs imitation pierre, alors qu'on en trouvait de véritables quelques mètres plus loin. Il a donc fallu gommer toutes les contrefaçons aux prémisses du chantier pour retrouver l'architecture d'origine", commentent nos architectes. Particulièrement détériorées, les (vraies) pierres apparentes ont dû être restaurées par les ouvriers. Nettoyées en profondeur pour retrouver leur blancheur, elles ont parfois dû être remplacées, puis rejointées avec un enduit à la chaux qui permet maintenant aux murs de respirer.

Raphaël Dautigny

agrandir Des tomettes se sont invitées dans le dessin de la cuisine

7 - Des tomettes se sont invitées dans le dessin de la cuisine - Le travail de restauration s'est poursuivi dans la nouvelle cuisine, où des tomettes se sont invitées au pied des aménagements. Lorsque le duo de OUI Architecture a découvert ce lieu atypique de la Goutte d'Or, cette partie du plateau n'était pourtant pas pourvue de tomettes - mais une volée d'entre elles étaient accumulées dans un coin de la pièce. Les précédents occupants aimaient particulièrement chiner, et ont laissé derrière eux de nombreux éléments que les pro comme les propriétaires se sont faits un plaisir de réutiliser durant le chantier. Limiter l'utilisation de matériaux et de meubles neufs a justement permis de réduire l'impact carbone de la rénovation. Des tomettes ont donc été soigneusement sélectionnées pour contraster le béton fraîchement coulé. Des luminaires qui sommeillaient dans la bâtisse depuis des années ont par exemple trouvé leur place au rez-de-chaussée, tandis qu'une étagère en bois d'échafaudage s'est installée au-dessus du plan de travail. Dialoguant avec quelques aménagements du commerce, ils ont, par leur simple présence, préservé le charme industriel de ce triplex.
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agrandir Une cuisine qui compose avec les contraintes du rez-de-chaussée

8 - Une cuisine qui compose avec les contraintes du rez-de-chaussée - La cuisine a élu domicile dans la partie du rez-de-chaussée la plus exposée aux regards. Cette pièce dite "de vie" pouvait supporter les contraintes de proximité avec une rue, contrairement aux chambres des enfants qui nécessitaient le calme de la cour, située de l'autre côté du plateau. Des films occultants, façon verre dépoli, ont toutefois été posés sur la devanture pour adoucir le vis-à-vis. L'installation des meubles devant l'ancienne porte a définitivement condamné le passage par la rue.
Il a ensuite fallu composer avec les spécificités du lieu pour réussir l'aménagement de la nouvelle cuisine (pour rappel, le volume n'était jusqu'alors pourvu que d'une kitchenette située dans la partie studio du dernier niveau). Les pierres apparentes d'un côté, et la devanture vitrée de l'autre, ne permettaient pas d'installer des meubles hauts. Les rangements se sont donc essentiellement concentrés en partie basse, profitant de l'angle de la pièce pour étendre les lignes du linéaire. Les propriétaires ont profité de cet aménagement pour intégrer un peu de couleur dans leur futur décor en choisissant des façades vertes. Il était en effet préférable de colorer via le mobilier, la luminosité limitée de ce plateau nécessitant des murs blancs.
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En photo : cuisine réalisée avec une base Ikea et des façades Superfront

Raphaël Dautigny

agrandir Travailler les passages entre les différents niveaux

9 - Travailler les passages entre les différents niveaux - S'il est d'origine, l'escalier en colimaçon qui permet d'accéder au sous-sol du logement a bénéficié d'une restauration pendant les travaux. Un garde-corps en métal fut notamment réalisé pour sécuriser cette transition délicate entre deux niveaux. "En revanche nous avons dessiné une version contemporaine entre le rez-de-chaussée et le salon surélevé car la montée existante était en trop mauvais état pour être utilisée. Même s'il affiche des marches en béton, ce nouvel escalier a un point commun avec celui de la cuisine puisqu'il profite aussi d'une balustrade en métal noir". À l'instar du revêtement bétonné, d'autres matériaux ont été répétés pour créer du lien entre tous les niveaux. Ces détails purement esthétiques permettaient d'unifier ce bien pour lui donner des faux airs de maison.
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Raphaël Dautigny

agrandir L'ancienne cave devenue suite parentale

10 - L'ancienne cave devenue suite parentale - Ce qui n'était jusqu'alors qu'une énième cave parisienne s'est transformée en suite parentale atypique sous l'impulsion de Flore Raimbault et de Noa Peer. L'assainissement des parois en pierres a notamment permis de sublimer l'architecture du sous-sol, et notamment son plafond voûté que l'on jurerait sorti d'un château médiéval. La présence d'un puits de lumière, donnant sur la nouvelle entrée du triplex, a naturellement influé la distribution de la suite - la chambre ayant besoin d'une source de lumière naturelle pour échapper à l'effet étouffant que peut provoquer une cave. À Paris où les mètres carrés sont précieux, cet espace supplémentaire permettait d'esquisser une zone nuit supplémentaire, et ainsi consacrer de plus grands volumes aux pièces de vie.
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En photo : étagère en bois de récupération

Raphaël Dautigny

agrandir Dialogue entre ancien et contemporain dans la salle de bains

11 - Dialogue entre ancien et contemporain dans la salle de bains - La salle de bains du couple a conservé son plafond d'origine, mais a troqué la pierre des murs contre un revêtement plus approprié à l'humidité. Du carrelage blanc fut ainsi posé sur une large partie du volume, apportant au passage un vent de modernité dans cette partie du 130 m2. Une impression confirmée par la paroi façon verrière qui anime aujourd'hui la pièce d'eau de son dessin graphique. Un meuble récupéré parmi les nombreux trésors des précédents propriétaires fut toutefois choisi pour accueillir la vasque, et ainsi poursuivre le subtil dialogue entre ancien et contemporain.

Raphaël Dautigny

agrandir Un studio indépendant à quelques enjambées du salon

12 - Un studio indépendant à quelques enjambées du salon - Si le triplex a subi de nombreuses modifications, la physionomie de son étage a peu changé au cours des travaux. Le volume relié par l'escalier en béton a, comme prévu, été transformé en salon. Son accès à la terrasse vitrée - celle-là même qui alimente les niveaux inférieurs en lumière - a été préservé pour garantir l'indépendance du studio, situé de l'autre côté. Il était important aux yeux des propriétaires de le remettre au propre pour qu'il puisse accueillir leur aîné dans les meilleures conditions, et potentiellement devenir une location lorsque les enfants auront quitté le nid (un accès côté rue permettant de dissocier complètement le studio du reste de la maison). Les rénovations ont été moins importantes dans cette partie pour la simple et bonne raison qu'il était l'espace le plus abouti au moment de l'acquisition.
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Raphaël Dautigny

agrandir Réserver le plus beau volume au séjour

13 - Réserver le plus beau volume au séjour - Conquise par le charme de ce dernier niveau, la famille a émis le souhait d'y installer son salon à l'issue des travaux. Le volume se distinguait notamment par ses ouvertures façon verrières, qui ne sont pas sans rappeler celles des ateliers d'artiste. Il était important de poser de nouvelles vitres pour améliorer l'isolation mais sans toucher aux encadrements existants - non seulement car les propriétaires appréciaient ce style "atelier", mais aussi parce que des autorisations étaient nécessaires pour toucher à la structure du bâtiment.
L'incontournable sol en béton a rencontré la couleur en s'invitant dans le nouveau séjour. Les architectes souhaitaient en effet que la décoration réponde aux différentes fonctions de cette pièce où la famille passe une grande partie de son temps. Elle concentre ainsi les activités du foyer, accueillant aussi bien les moments de retrouvailles autour d'un café, d'un film projeté, que les prouesses au piano. Un bureau fut également installé en fond de salon pour les devoirs ou les éventuelles journées de télétravail. Reste que la peinture entre rouge et rose marsala des murs a permis d'établir une atmosphère chaleureuse et enveloppante.
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En photo : peinture Terre D'Egypte par Farrow & Ball

Raphaël Dautigny

agrandir Une mezzanine au charme incontesté

14 - Une mezzanine au charme incontesté - Le cachet de cet ultime niveau était également lié à la présence d'une mezzanine pour le moins singulière. Suspendue dans l'angle de la pièce, elle était déjà dotée d'une rosace en guise d'ouverture, attirant naturellement les regards vers elle. En bon état, elle avait simplement besoin d'un coup de peinture pour s'intégrer au nouveau dessin du salon, et fut donc volontairement conservée pendant la rénovation. Cette cabane intérieure est aujourd'hui investie par les filles des propriétaires quand elle n'est pas réquisitionnée par des amis souhaitant passer la nuit sur place. Un détail aussi surprenant que charmant, à l'image de ce triplex qui ne ressemble à aucune autre construction.
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Raphaël Dautigny

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