Un pavillon réinventé pour le bien-être de ses propriétaires

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Objectif luminosité pour les 40 m2 en rez-de-chaussée - Travailler l'apport lumineux était essentiel pour rendre cette maison plus agréable. S'ils n'avaient pas forcément prévu d'engager de gros travaux, les jeunes propriétaires ont été rapidement séduits par les propositions de Sacha Guiset, et notamment par les nouvelles ouvertures qu'elle souhaitait créer sur le jardin. Sous son crayon, les portes existantes se sont effacées au profit d'une baie et d'une fenêtre aux belles proportions. L'architecte d'intérieur avait en effet pour objectif de souligner l'environnement de la maison que l'aménagement existant ne mettait pas suffisamment en valeur. De larges ouvertures permettaient d'intégrer le jardin dans la vie du rez-de-chaussée, même lorsque le temps capricieux du Lille empêche les habitants de sortir. Elles ont volontairement été cerclées de noir pour se fondre dans la façade. Et pour cause, l'extension bâtie par de précédents propriétaires était d'ores et déjà dotée de cadres foncés, il était donc tout naturel que les nouvelles ouvertures s'appuient sur ce modèle pour assurer la cohérence esthétique de la maison - les cadres existants étaient en bon état, et les changer nécessitait un important budget qu'il était plus intéressant de dédier au reste de la rénovation. La luminosité gagnée grâce à ces transformations de façade fut accentuée par la blancheur des murs. Un parquet couleur miel a ensuite permis de réchauffer l'atmosphère tout en facilitant la circulation de la lumière entre les différentes zones du 40 m2 grâce à ses lames correctement orientées.
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©Marie Dubrulle

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Une circulation repensée au cours des travaux - Sacha Guiset ne s'est pas contentée de remanier les espaces pour révéler le potentiel de cette maison de la région lilloise - elle a également choisi d'en modifier la circulation. Il fallait autrefois passer par la salle à manger pour pénétrer dans le volume principal depuis l'entrée. Si cette disposition n'avait rien de problématique sur le papier, dans les faits, elle contraignait l'installation du futur salon dans ce qui était encore une salle à manger. "Je trouvais également dommage de ne pas apercevoir le jardin dès les premiers pas au sein de la maison, explique l'architecte d'intérieur. D'autant qu'il suffisait de déplacer une porte pour que l'entrée s'ouvre sur la cuisine et qu'elle dévoile en toile de fond la verdure. Comme la cuisine est une pièce de convivialité où la famille aime se retrouver, il était tout à fait logique que le rez-de-chaussée se dévoile par ce biais". La présence d'une imposte dans la cloison a d'ailleurs facilité le changement de flux - les précédents propriétaires avaient certainement choisi de condamner cette porte pour isoler la cuisine du sas. L'ouverture a donc repris sa place d'origine durant les travaux, tout en bénéficiant d'un traitement différent. Une version vitrée réalisée par un maître verrier de la région permettait de souligner le travail effectué sur la luminosité, tout en alimentant l'entrée, jusqu'alors plutôt sombre. Le cadre en chêne et l'esprit verrière de la porte se sont naturellement fondus dans le nouveau décor de la cuisine.
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En photo : applique Zangra

©Marie Dubrulle

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Bien qu'ouverte, la cuisine d'origine paraissait enfermée - Après l'enthousiasme de la découverte, Manon et Antoine ont pris conscience qu'ils ne se sentaient pas bien dans leur futur rez-de-chaussée. Il faut dire que l'ambiance manquait de chaleur entre ces murs blancs où la lumière avait pourtant du mal à pénétrer. Le revêtement anthracite choisi par les précédents occupants était également trop sombre pour corriger la luminosité. Une impression que l'agencement de la cuisine ouverte avait tendance à accentuer, avec ses caissons concentrés sur une seule cloison qui alourdissaient l'atmosphère. L'îlot était quant à lui rattaché à une paroi, et surplombé par un faux-plafond particulièrement épais, enfermant définitivement la cuisine dans ce recoin du volume. Une réfection complète était ici nécessaire pour permettre au rez-de-chaussée de respirer. Le changement d'accès depuis l'entrée sous-entendait de toute manière un déplacement de l'îlot, qui entravait alors le passage entre la cuisine et le reste du séjour.

Sacha Guiset

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Nouvelle disposition pour l'espace de convivialité - Changer uniquement les façades de la cuisine n'était pas envisageable dans ce scénario. Les caissons existants étaient en effet trop abîmés pour figurer dans le nouveau plan intérieur. Une disposition en L permettait d'habiller un mur complet de caissons (notamment pour insérer l'électroménager), tout en déployant la cuisine latéralement. Il était en effet possible d'installer un linéaire sur le côté une fois la porte existante remplacée par une fenêtre. Les différents éléments ont d'ailleurs été positionnés en fonction des ouvertures, et non l'inverse, l'architecte d'intérieur souhaitant offrir à ses clients "un évier avec vue sur le jardin", quitte à composer avec quelques contraintes techniques. Un mitigeur à la fois rétractable et pivotant fut ainsi choisi pour permettre l'installation de l'évier sous la fenêtre, sans en gêner l'ouverture.
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©Marie Dubrulle

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Réchauffer l'atmosphère de la maison avec les bons matériaux - Une fois le problème de luminosité réglé, les équipes ont pu s'attaquer à l'atmosphère de la maison. Si les murs ont conservé une robe blanche à l'issue des travaux, l'introduction de certains matériaux a permis de réchauffer les différentes zones du rez-de-chaussée, à commencer par la cuisine. Cette dernière devait être suffisamment joyeuse pour correspondre aux nouveaux propriétaires - des façades sur mesure en MDF plaqué chêne furent donc choisies durant la conception. Rehaussées d'une huile Rubio Monocoat®, les portes ont gagné en brillance et réchauffé l'atmosphère de cette pièce grâce à leur teinte miel. La crédence a ensuite introduit la couleur dans cet ensemble boisé. Si le vert fut un temps étudié pour rappeler la verdure du jardin, les nuances terracotta ont finalement convaincu le couple lors des simulations, jusqu'à inspirer la couleur des coussins côté salon.
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En photo : crédence Home Bo Design ; plan de travail en quartz silestone Blanco Maple par Easyplan ; cuisine composée de caissons Ikea et de portes sur mesure

©Marie Dubrulle

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Des touches de noir rehaussent la cuisine boisée - La cuisine s'est également distinguée par les quelques touches de noir qui l'habillent avec subtilité. Poignées, appliques, mais aussi électroménagers, cette teinte profonde fut volontairement choisie pour rappeler celle des ouvertures. Ces ajouts permettaient d'intégrer plus naturellement les cadres contemporains des fenêtres et des baies dans le nouveau décor du rez-de-chaussée. Au passage, ces touches de noir permettaient de rehausser le duo blanc/bois qui domine aujourd'hui dans la cuisine.

©Marie Dubrulle

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Créer du lien entre les différents espaces de vie - "Le parquet était un choix évident pour réchauffer le volume. Antoine et Manon souhaitaient cependant du carrelage dans la cuisine pour des questions d'entretien, se souvient Sacha Guiset. Ils avaient simplement peur que la délimitation entre les deux revêtements ne soit pas naturelle, ou trop visible. Comme j'aime beaucoup travailler les courbes, je leur ai proposé de réaliser une découpe arrondie pour adoucir cette transition". Et de fait, le passage du carrelage au parquet a apporté une touche graphique au rez-de-chaussée. La position de l'îlot, légèrement en décalé, contraignait de toute façon la découpe des carreaux. En accord avec les intentions de la pro, l'arrondi a esquissé les contours de la cuisine sans pour autant l'enfermer.
Profitant d'une vue dégagée sur le salon attenant, mais aussi sur la salle à manger invités (aujourd'hui installée dans l'extension de la maison), l'îlot permet aux propriétaires de garder un oeil sur leurs enfants pendant la préparation des repas. Il fut également installé à cet endroit pour éviter la sensation de vide entre l'entrée et le linéaire. Côté équipement, une hotte intégrée dans le plan de travail fut privilégiée pour alléger le plafond, et ainsi gommer les différents niveaux qui le caractérisaient. Le système électrique de la cuisine se cache aujourd'hui dans un faux-plafond beaucoup plus fin (et donc plus discret) que celui d'origine.
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En photo : carrelage Novoceram imitation terrazzo acheté au showroom Quarade Carrelage
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©Marie Dubrulle

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Un quotidien facilité grâce au coin repas - La salle à manger qui jouxtait autrefois la cuisine a migré dans l'extension au cours des travaux pour rapprocher le salon du volume principal - un choix qui convenait mieux aux habitudes de vie du couple. L'extension est ainsi devenu un espace de réception privilégié pour leurs invités. Mais pour faciliter la routine de leur petite famille, un coin repas fut imaginé dans le prolongement de l'îlot. La table, réalisée sur mesure par le menuisier de Mon Concept Habitation, fut volontairement fixée au pôle cuisson pour éviter qu'elle ne flotte au beau milieu du rez-de-chaussée. La décaler de seulement quelques centimètres aurait également encombré le passage vers le jardin, aujourd'hui matérialisé par la baie vitrée, il était donc important de la rattacher à la cuisine. L'effet bloc a pu être évité grâce au travail minutieux sur les dimensions, la table ne dépassant pas 80 cm de large quand l'îlot en atteint 100. Imaginer une surface légèrement plus basse pour prendre les repas permettait également de distinguer les deux éléments. Sans compter qu'une table à hauteur d'assise reste plus confortable au quotidien, plus pratique avec des enfants en bas âge, et plus facile à coupler avec des chaises du commerce qu'un bar. La création de ce coin repas a ainsi permis de renforcer le lien entre la cuisine et le salon voisin.

©Marie Dubrulle

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Un intérieur comme une toile blanche à investir - Si les nouveaux propriétaires n'étaient pas à l'aise au sein du rez-de-chaussée, c'est certainement car la disposition des espaces ne correspondait pas à leurs personnalités. La cuisine était d'ores et déjà implantée côté jardin, mais l'entrée s'ouvrait alors sur une salle à manger, reléguant le salon dans l'extension de la maison. Autrement dit, il fallait traverser le rez-de-chaussée pour rejoindre ce dernier. Inverser le salon et la salle à manger était indispensable aux yeux des deux parties. D'autant que cette partie du volume était une toile blanche à investir : hormis le poêle, aucun aménagement n'avait été créé par les précédents propriétaires ce qui offrait une grande liberté à l'architecte d'intérieur.
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Sacha Guiset

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Le salon s'est naturellement implanté au coeur du rez-de-chaussée - Sacha Guiset a profité du rapatriement du salon pour intégrer un nouvel insert à ses propositions. Le poêle à bois existant était trop petit pour chauffer les 40 m2, et son positionnement central entravait la circulation vers l'extension. Les travaux étaient l'occasion de le troquer contre une version plus contemporaine, mais surtout mieux orientée en fonction de la pièce à vivre. Un coffrage minimaliste a ensuite permis de fondre cet insert dans le salon, comme le souhaitaient le duo de propriétaires. Il était prévu de le recouvrir de carrelage, mais une fois l'enduit posé, son intégration naturelle au décor a fait l'unanimité. La banquette sur mesure imaginée par l'architecte d'intérieur a ensuite accentué l'atmosphère enveloppante et cosy du nouveau foyer. "Des matières chaleureuses comme le bois, le tissu et le cannage ont été volontairement privilégiées pour équilibrer le blanc dominant. Nous avons pendant un temps étudié l'option d'une peinture colorée, notamment car la référence Spéculoos de Bilboquet plaisait beaucoup à mes clients, mais elle ne fonctionnait pas bien avec le bois très présent de la cuisine". Une peinture blanche était plus adaptée pour laisser le volume respirer. Surtout, elle offre aux propriétaires la possibilité de se familiariser avec la maison, d'appréhender la façon dont la lumière pénètre dans les pièces, avant de colorer les cloisons.
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En photo : suspension artisanale par l'artiste Béatrice Desrousseaux ; applique dénichée sur Etsy
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©Marie Dubrulle

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Une communication repensée (mais préservée) avec l'entrée - Un changement de flux au sein de l'habitation permettait non seulement d'ouvrir les perspectives de l'entrée, mais aussi de faciliter le déménagement du salon. La présence d'une porte sur ce mur empêchait l'installation du canapé - or, aucune autre paroi ne pouvait l'accueillir, étant respectivement occupées par un insert et par une double-porte vitrée. Condamner le passage vers l'entrée était la seule option viable. Mais pour que la maison conserve une trace de son passé, l'architecte d'intérieur ne l'a pas complètement gommé, remplaçant la porte existante par une fenêtre intérieure. Tout comme celle de la cuisine, l'ouverture fut réalisée sur mesure avec un cadre en chêne par un maître verrier, comme pour souligner leur présence dans cette enveloppe immaculée.
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En photo : canapé et table basse La Redoute Intérieurs

©Marie Dubrulle

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Gagner en luminosité dès les premiers pas au sein de la maison - Les modifications effectuées au sein du rez-de-chaussée ont aussi eu un impact positif sur l'entrée. La création d'une porte vitrée, et la conservation d'une ouverture sur le salon, ont permis de corriger son problème de luminosité. Elle profite maintenant des rayons du soleil tout au long de la journée, et d'une vue dégagée sur le jardin de la propriété. Remplacer l'ancien accès par une fenêtre était également un moyen de préserver la communication (tout du moins visuelle) entre ce sas et le salon attenant.
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©Marie Dubrulle