Sans hésitation la pratique de la déambulation est fortement recommandée à Ajaccio, comme celle de la rencontre. Se délecter au marché au petit matin et comprendre pourquoi ici tout gagne en saveur - ne dit-on pas d'un produit qu'il est corsé quand il se distingue en caractère -, se perdre dans la cité génoise, pénétrer dans la citadelle qui accueille terrasse, ateliers d'artisans et expositions, prendre le temps de l'apéritif, coutume ajaccienne au soleil couchant ou certains soirs au lever de lune de la terrasse d'un lieu choisi ou les pieds dans le sable, suivre le parcours napoléonien en ayant en tête les écrits, les images de Napoléon : punk, dépressif... Héros de Philippe Perfettini.
Passion assumée, cultivée, professionnalisée. La Corse serait-elle la terre promise des artisans, de "ce retour à l'essentiel" dont parle le duo de céramistes franco-américain James et Andrea, ou encore "de ce désir de sauvegarde des gestes ancestraux" d'Ange-Paul Cristofari-Armani, vannier à ses heures perdues. Non. Gagnées, au contraire. Formé par un ancien, il entend aujourd'hui transmettre ses gestes.
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>> Pour aller plus loin >> [Podcast] Les enjeux de l'artisanat avec la tapissière Valérie Dubois-Le Roux
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